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EMBARQUEMENTS - Page 97

  • UN MAGAZINE TRÈS SALÉ

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    Marine & Océans, c’est un magazine trimestriel et un site web pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et  environnementaux des océans. Dans son numéro d’été, ce magazine au papier glacé fait la part belle aux récits de mer. Entretien et explications avisées de son rédacteur-en-chef Bertrand de Lesquen.

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    Quel promesse faîtes-vous à vos lecteurs et lectrices ?

    - Bertrand de Lesquen : Ce numéro de Marine & Océans les emmènera aux confins de tous les mondes avec pour objectif de raconter la mer, le voyage, la rencontre, la découverte…

    C’est un numéro d’été, fait de récits et d’images, tout simplement. Un numéro fait pour appareiller, tranquillement amarré à son transat dans le repli d’une malouinière ou à sa serviette, étendu sur le sable chaud d’une plage de Méditerranée. 

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    Qui sont les auteurs de ces grands reportages ?

    - Bertrand de Lesquen : Nos auteurs ont des âges et des parcours différents avec pour point commun la passion de la mer, souvent dela Marine, et bien sûr des longues pérégrinations qui libèrent l’esprit et éveillent les sens. Ils restituent la magie des embarquements et des grandes traversées.

    Il y a Jean-Wandrille Méchet, 21 ans, élève-officier au long-cours, destiné aux navigations incessantes de la Marinemarchande, qui nous raconte son expérience de deux mois dans la Marinenationale et son embarquement à bord des bateaux gris.

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    Il y a Emmanuel Laccours, 49 ans, capitaine de vaisseau de réserve, ancien pacha d’une frégate dela Royale, qui a décidé de mettre sa vie d’homme de mer au service de l’économie de son pays. Devenu capitaine au long cours, il nous dévoile le quotidien des marins engagés sur le front de l’exploitation pétrolière au large du Nigéria.

    Il y a Foucauld Dalle, 28 ans, étudiant en management à HEC et à Polytechnique, une tête bien faite comme l’on dit, engagé pour un an dansla Marineau titre du Volontariat officier aspirant, version nouvelle du service national ouverte aux étudiants désireux de connaître les armées. Il nous ouvre les portes d’une partie du domaine maritime français – le plus vaste au monde après celui des États-Unis – et pas la plus neutre : les Terres australes et antarctiques dont les eaux n’ont pas encore toutes été cartographiées.

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    Justement la part belle est faite aux reportages de terrain ?

    - Bertrand de Lesquen : Tout à fait ! La couverture du magazine a été réalisée par Christian Cailleaux, 45 ans, auteur de bande dessinée et illustrateur, futur peintre de la Marine (?). Son embarquement, il nous le raconte avec émotion : «Embarquer sur une frégate militaire en partance pour les terres australes, c’est rejoindre des rêves de petit garçon…».

    Dans ce numéro, vous pourrez aussi  lire les aventures polaires de  Stéphane Dugast, 39 ans, infatigable reporter au long cours parti sur la côte orientale du Groenland sur les traces de Paul-Émile Victor dont il prépare la biographie (NDLR : l’auteur et l’animateur de ce blog). Il nous emmène aux côtés des derniers chasseurs de phoques pris au piège du réchauffement climatique.

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    Et puis il y a Hervé Allaire, 32 ans, breton volontaire et aventureux - un pléonasme (?) - formé sur le Trieux aux épissures, aux manœuvres de coffre et à l’art de la godille par un grand-père pédagogue, qui est à l’origine d’une belle aventure collective.

    Il est parti récemment en famille, à l’assaut de l’Atlantique, sur Mahatao un sloop côtier de 27 pieds transformé en croiseur apte aux navigations les plus ambitieuses.

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    © Philipp Plisson


    Vous donnez également la parole à des marins d’Etat de renom ?

    - Bertrand de Lesquen : Oui, nous publions en ouverture une grande interview du vice-amiral d’escadre (2S) Olivier Lajous, une figure de la Marine nationale. Après quarante ans d’une carrière débutée comme matelot, plusieurs commandements à la mer et les plus hauts postes à terre, il est aujourd’hui président dela Société nationale de sauvetage en mer. Il rappelle notamment que ce dernier espace de liberté que sont les océans exige, outre le respect, une pratique plus responsable et plus sûre.

    Nous publions ensuite le témoignage du Premier maître Estelle Proteau, la première et unique femme pilote de port militaire. Elle nous raconte son métier, souvent méconnu - on ne pilote pas, écrit-elle, une frégate comme un sous-marin - et nous confie ses aspirations : le commandement d’un petit navire, ou le pilotage du porte-avions Charles de Gaulle. De l’engagement et de belles ambitions.

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    En guise de conclusion, qu’auriez-vous envie de dire ?

    - Bertrand de Lesquen : Achetez Marine & Océans ou mieux abonnez vous ! A tous, je souhaite une bonne lecture. J’en profite également pour remercier de leur fidélité les lecteurs et abonnés à Marine & Océans dont - nous dit-on - l’audience ne cesse de croître. Tant mieux pour la mer… »

    › EN SAVOIR PLUS

    Marine & Océans. Une revue et un siteweb pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et  environnementaux des océans. Pour s'abonner, RDV sur http://www.marine-oceans.com  

  • HANOI, LA BELLE #2

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    ustrateur, peintre et auteur, Marcelino Truong est né à Manille d’un père vietnamien et d’une mère française. Cette double culture à cheval entre Occident et Asie, en particulier  le Vietnam, est au cœur de son œuvre.

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    De la double culture de Marcelino Truong, son dernier roman graphique
    Une si jolie petite guerre (LIRE LA CHRONIQUE) en atteste. Au printemps dernier, le dessinateur est revenu au Vietnam enquêtant cette fois sur les vétérans de l'Indochine.

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    De son périple asiatique, l'ami Marcelino a tiré un carnet de voyage publié tous les dimanches de l'été dans Le Journal du Dimanche. Deuxième extrait sur le blog Embarquements et deuxième planche.

    Photographies / extrait du film Mille jours à Saigon -  Vivement lundi ! production

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    › EN SAVOIR PLUS
    Le site web de  Marcelino Truong, illustrateur, auteur et peintre. RDV sur http://www.marcelinotruong.com/


  • PLUMES & GUERRE

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    Le grand reporter Olivier Weber devient, cet été, animateur d’une émission radiophonique hebdomadaire (sur France Culture) dédiée aux écrivains dans la guerre. 

    Son bagage est solide. Ecrivain-voyageur et grand reporter – lauréat du prix Joseph Kessel, du prix Albert Londres et du prix de l’Aventure, Olivier Weber a séjourné en tant que correspondant de guerre avec une quinzaine  de mouvements de guérillas et a couvert une vingtaine de conflits.

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    Jack London, Ernest Hemingway, Curzio Malaparte, Joseph Kessel, John Steinbeck, Vassili Grossman… Autant de « grandes plumes » plongées dans la guerre qu’Olivier Weber nous propose d’accompagner sur le front.

    Objectif avoué de son émission radio ? Montrer combien cette expérience-limite impressionna fortement le style littéraire de ces écrivains, également grands reporters et correspondants de guerre.

    Un rendez-vous dominical à écouter religieusement à l’heure de l’apéritif ou à podcaster à sa guise.

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    › BONUS
    Les écrivains dans la guerre. Une émission radiophonique d'Olivier Weber. Rendez-vous sur France Culture le samedi de 12h à 12h30, à partir du 27 juillet.


  • SIGNÉ MARIUS ! (RÉACTUALISÉ)

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    marius,commando,militaire,action,aventure,éditions nimrod

    Jeune appelé chez les fusiliers-marins en 1985, Marius s'est engagé deux ans plus tard dans la Marine, devenant rapidement un béret vert. Au fil d'un quart de siècle de missions, et fort d'un charisme incontestable, il est devenu une figure emblématique des commandos Marine avant de se reconvertir récemment au cinéma. Depuis quelques mois, l'ex-commando s'est lancé dans une nouvelle aventure, celle de l'écriture d'un ouvrage racontant son parcours plus sinueux qu'il n'y parait...


    Ex-commando devenu depuis « civil » et responsable de la sûreté des bassins Ouest du port de Marseille, Marius s'offre, de temps à autre, de belles parenthèses. Il est ainsi devenu acteur de cinéma, jouant son propre rôle : celui de Marius (son sobriquet pendant 22 ans chez les bérets verts) dans le long-métrage Forces spéciales.

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    Depuis ce film réalisé par Stéphane Rybojad, Marius s'est lancé dans l'écriture d'un livre dans lequel il raconte son parcours, et notamment sa vie plutôt sinueuse avant son entrée dans les commandos.

    Sortie en librairie en septembre prochain du livre signé Marius
    à paraitre aux édition
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    Entretien avec Marius réalisé avant la sortie du film
    Forces Spéciales.

    - « Marius, pouvez-nous nous raconter plus précisément votre participation à ce film de cinéma ?

    C’est une longue histoire consécutive à ma participation au film documentaire « L’école des bérets verts ». J’avais donné ma parole d’homme au réalisateur Stéphane Rybojad que je lui apporterais mon concours à son prochain projet s’il parlait des commandos. Steph a tenu parole et m’a re-contacté comme prévu...

    Quand j’ai reçu son scénario, j’ai d’abord organisé un conseil de famille. Comme à chaque grande décision à prendre chez moi, j’ai réuni mes proches. On a procédé à un vote pour savoir si je partais ou pas sur ce projet, le vote a été favorable.

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    J’ai lu le scénario, et même si je ne connaissais encore pas tous les codes du cinéma, j’ai d’emblée trouvé le projet ambitieux et dans l’esprit des précédentes productions de Stéphane Rybojad.

    Forces spéciales, c’est pour moi une histoire basée sur des valeurs humaines avec une dramaturgie se calquant sur l’actualité. On raconte l’histoire d’une reporter enlevée en Afghanistan que des forces spéciales doivent délivrer. Ce scénario m’a tout de suite emballé…

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    … Au point d’abord de devenir le conseiller tactique du film…

    En effet ! Ma mission première a d’abord consisté à caler des rendez-vous avec mes contacts dans les forces spéciales et les commandos afin que Stéphane Rybojad puisse en savoir plus sur l’habillement ou l’armement. Il s’agissait de faire gagner le scénario en crédibilité et en réalisme.

    J’ai également conseillé à ce stade Stéphane Rybojad en terme de procédures qu’appliquent les forces spéciales sur le terrain, qu’il s’agisse des réflexes ou des postures à adopter en cas d’application des feux ou au cas où une équipe ait au contraire à s’en soustraire.

    Pour les comédiens, il était ensuite important qu’ils acquièrent la bonne gestuelle ainsi que les actes élémentaires d’un commando de base, ne serait-ce que dans la manière de se comporter avec leur armement et leur matériel.

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    D’où le choix délibéré d’immerger les comédiens à Lorient ?

    Tout à fait ! Sur cette affaire, j’ai un peu été la clef qui a permis d’ouvrir le cadenas en ce sens où j’ai permis aux comédiens et à l’équipe de tournage de faire plus facilement connaissance avec les commandos, mes anciens camarades.

    Cette immersion à Lorient, dans la « maison-mère » des commandos, devait permettre aux comédiens de toucher du doigt l’esprit commando, à savoir : la rusticité du métier, le sentiment d’appartenance et cette fierté à servir la France et la Marine.

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    L’avantage avec des comédiens en situation c’est que ce sont de véritables éponges. Ils ont ainsi vite réussi à s’imprégner des mimiques des vrais commandos, de leurs attitudes, de leurs comportements et même et de leurs phrasés !

    Pendant 10 jours à Lorient, en mangeant, en dormant ou en tirant avec les vrais commandos, les comédiens ont ainsi été plongés dans le grand bain. Ils ont pu mieux appréhender leur personnage et leur rôle avant d‘être projetés sur le terrain au Tadjikistan et  à Djibouti.

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    Quant à vous, de conseiller tactique, vous êtes même devenu acteur, comment s'est opérée cette métamorphose ?

    C’est un coup du réalisateur ! Stéphane Rybojad m’a avoué après coup avoir écrit son scénario en pensant à moi. C’est flatteur ! Je me suis ainsi retrouvé à jouer mon propre rôle, celui de Marius le commando.

    Pendant le tournage, ma seule crainte c’était de ne pas être dans le ton du film. Heureusement, Stéphane est un réalisateur qui laisse énormément de champ libre à ses acteurs. Il ne m’a jamais imposé de phrases types.
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    Il m’a juste demandé de me libérer et d’être Marius en opération, ce que je me suis efforcé de faire. Quant aux caméras et aux équipes techniques, j’en ai fait abstraction comme pendant le tournage du documentaire « L’école des bérets verts ».

    Concernant maintenant la notoriété que cela pourrait engendré, elle m’indiffère.

    Ce rôle de Marius me permet juste de mettre en lumière le travail de mes camarades : les commandos Marine, ceux d’active, les anciens et ceux malheureusement tombés à l’entraînement ou sur un théâtre d’opérations.

    Je ne suis qu’un ambassadeur, et tant mieux si ce film fait mieux connaître le travail des fusiliers-marins et commandos.

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    Quel anecdote retenez-vous de ces 3 mois de tournage ?

    Celle d’une scène tournée dans un village au Tadjikistan. On est en plein « tube arrière ». C'est une procédure pour les forces spéciales consistant à se soustraire au feu de l’ennemi.

    Devant moi, le comédien Alain Figlarz à la « minimi » (NDLR : Mini-Mitrailleuse), les figurants talibans arrivent, on est en train de les allumer tout en se dégageant en « tube arrière ».

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    Au moment où je finis d’appliquer mes feux, je trébuche mais je fais une roulade arrière par réflexe tout en rechargeant et en continuant d’appliquer mes feux. C’est dans la boîte !

    Après la prise, Alain Filgraz vient me voir et me demande si cette cascade était prévue dans le scénario. Il trouvait mon jeu parfait ! Je lui explique alors que non c’était juste un réflexe opérationnel de tout bon soldat. Ce réflexe m’est revenu naturellement (rire)

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    En guise de mot de la fin, racontez-nous
    Forces spéciales en 3 mots ?

    Détermination, passion et… envie ! Je terminerais en traitant Stéphane Rybojad de fou pour avoir été capable d’envoyer 100 personnes avec 8 tonnes de matériel sur les sommets du Tadjikistan à -27°C, entre 3 500 et 4 000 mètres d’altitude, pour basculer dans la foulée à Djibouti et son désert avec des températures à plus de 40°C avant de grimper à Chamonix à 4 300 mètre pour évoluer dans 4 à 5 mètres de neige en « grand blanc ».

    Voilà qui résume bien l’entreprise de Stéphane et l’état d’esprit de ce film ! A vous de juger sur pièces en venant voir ce film ! »

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST
    Photographies de Jeff Manaury / Easy Company

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    AFFICHE FS.jpgEN SAVOIR PLUS

    LE FILM

    Forces spéciales de Stephane Rybojad.
    Avec Diane Kruger, Djimon Hounsou, Benoît Magimel & Marius. (1h47).
    En salle le 2 novembre.

    La fiche du film Forces SPECIALES sur AlloCiné

     
    LE LIVRE

    Les éditions Nimrod ou le spécialiste des récits biographiques et thrillers militaires. Créées début 2006, cette maison d’édition publie une dizaine de livres par an sur les thématiques militaires. Les éditions Nimrod compte parmi leurs auteurs d'anciens soldats, des militaires toujours en activité, ainsi que des journalistes ou des historiens spécialistes sur l'univers de la Défense.


  • HANOI, LA BELLE #1

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    img_05_1.jpgIllustrateur, peintre et auteur, Marcelino Truong est né à Manille d’un père vietnamien et d’une mère française. Cette double culture à cheval entre Occident et Asie, en particulier  le Vietnam, est souvent au cœur de son œuvre.

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    De la double culture de Marcelino Truong, son dernier roman graphique Une si jolie petite guerre (LIRE LA CHRONIQUE) en atteste. Au printemps dernier, le dessinateur est revenu au Vietnam enquêtant sur les vétérans de l'Indochine.

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    De son périple asiatique, l'ami Marcelino a tiré un carnet de voyage publié tous les dimanches de l'été dans Le Journal du Dimanche. Extrait sur le blog Embarquements de la première planche parue.

    Photographies / extrait du film Mille jours à Saigon -  Vivement lundi ! production

     

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    › EN SAVOIR PLUS
    Le site web de  Marcelino Truong, illustrateur, auteur et peintre. RDV sur http://www.marcelinotruong.com/


  • SNSM : LE SAUVETAGE EN MER

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    société nationale de sauvetage en mer,snsmSecourir, bénévolement et gratuitement, les vies humaines en danger, en mer comme sur le littoral, en France métropolitaine comme en outre-mer, c’est la mission première de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM). Présentation d’une association connaissant (malheureusement) un pic d’activités l’été.

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    Un inventaire à la Prévert mais les chiffres parlent d’eux mêmes. La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) s’appuie sur 220 stations réparties sur tout le littoral métropolitain et en outre-mer. Quant à ses effectifs, il se compose de 65 salariés, 4 400 sauveteurs embarqués, 800 formateurs et 1 200 cadres bénévoles, 1 500 nageurs-sauveteurs volontaires, détachés l’été pour assurer la sécurité des plages, soit en tout plus de 6 000 sauveteurs bénévoles.

    La flotte SNSM se compose de 200 embarcations, 40 canots tous temps, une centaine de vedettes et plus de  60 semi-rigides. Concernant le «bilan opérationnel» de la SNSM, les. En 2012, les sauveteurs embarqués dela SNSM ont procédé, en mer, à plus de 1 300 interventions de recherche et de sauvetage de personne – des missions  dites SAR - et à plus de 1 500 interventions d’assistance maritime.

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    Répartis le long du littoral français en été, les nageurs-sauveteurs sont, quant à eux, intervenus à 2 070 reprises, soit une augmentation de plus de 50 % en deux ans alors que le nombre de postes de secours est resté relativement stable. Une tendance illustrant la nécessité, pour la SNSM et les autres acteurs du monde maritime, de faire de la prévention à l’attention de tous les pratiquants de loisirs nautiques qui, trop souvent, sous-estiment les dangers de la mer.

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    LA SNSM EN BREF
    3 types d'activités : le sauvetage en mer et sur le littoral, la formation et la prévention des risques nautiques

    Du fait de son statut associatif,la SNSM est financée essentiellement grâce à la générosité du grand public et des partenaires privées. L’an passé, 76% des ressources dela SNSM étaient d’origine privée tandis que 24 % provenaient de l’Etat et des collectivités.

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    Grâce aux fonds récoltés, les sauveteurs peuvent acquérir le matériel et les moyens nécessaires. Ces fonds financent aussi bien l’achat d’équipements individuels - comme des combinaisons ou des gilets de sauvetage - que des achats plus lourds comme de nouvelles vedettes. Toutefois, pour continuer de mener à bien leur mission, le flux des donateurs privés ne doit pas se tarir, tant les investissements sont permanents pour équiper les sauveteurs bénévoles.

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    Parce que la SNSM est passée d’un système plus ou moins «artisanal» qui a longtemps prévalu, à une structure proposant désormais aux autorités publiques en charge de la sécurité en mer de véritables capacités opérationnelles mises en œuvre par des sauveteurs bénévoles mais formés et qualifiés, les dons sont plus que jamais indispensables, dont acte…

    Stéphane DUGAST
    Photographies © SNSM

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    société nationale de sauvetage en mer,snsm› Un don de 150 € à la SNSM finance l’acquisition d’un gilet de sauvetage pour un sauveteur embarqué, un don de 380 € une tenue complète. Pour faire un don aux Sauveteurs en mer, RDV sur http://www.snsm.org/page/faire-un-don

  • LE MYSTÈRE VIAL

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    Peintre de la Marine, Nicolas Vial est un artiste aux milles et une facettes. Si le dessinateur vient de publier un livre illustré s’attaquant à un texte emblématique*, il a également mystérieusement disparu des colonnes du quotidien Le Monde. Pourquoi ? Comment ? Rapides explications.

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  • L’ÉTONNANT MONSIEUR GARDE

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    Son premier roman l’a propulsé sur le devant de la scène littéraire. Ce qu’il advint du sauvage blanc a ainsi été couronné par pas moins de huit prix (dont le Goncourt du premier roman). Qu’allait-il en être du second roman de François Garde ?

    Haut fonctionnaire devenu écrivain à succès, François Garde continue de tracer sa route littéraire, indifférent à tout cette agitation germanopratine.

    Son second roman met ainsi en scène un héros atypique : Philippe Zafar, préposé au classement d’archives de clients qui lui en font la demande.

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    C’est à la suite de l’une de ses missions que ce jeune «curateur de documents privés» va un jour faire une étonnante découverte dans le bureau de Thomas Colbert, magnat du commerce maritime récemment décédé. La lettre trouvée est fort compromettante.

    Tout part d’une rumeur courant dans tous les ports du monde précisant que des marins seraient rémunérés par des maris stériles pour faire anonymement un enfant à leur femme.


    En échange du «service», l’auteur du courrier aurait ainsi reçu trois couronnes en or. Philippe Zafar va mener l’enquête jusqu’à se rendre à Bourg-Tapage, une ancienne colonie insulaire française. 

    En signant Pour trois couronnes, l’ancien administrateur des Terres Australes et Antarctiques Françaises (Taaf) réussit un «roman quasi parfait» dixit les «mandarins» du monde des Lettres, tous convaincus que François Garde décrochera un grand prix littéraire l’automne prochain. Le prestigieux Goncourt ?

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    Plus pragmatique, le lecteur se délectera à la lecture de cet authentique roman d’aventures dont l’intrigue démarre dans un port de commerce.

    Histoire haletante, rebondissements en cascade et décors exotiques, Monsieur Garde est décidément un écrivain étonnant. À lire cet été les pieds (ou pas) dans l’eau…

    Stéphane Dugast

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    > À LIRE
    Pour trois couronnes
    de François Garde. 295 pages - 20 €. Collection blanche (Gallimard)

  • LA VACATION DE PHIL LE MARIN

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    Des nouvelles fraîches de Philippe Hercher, dit Phil le Marin, capitaine d'un ancien remorqueur de la Marine nationale Le Manguier devenu un navire de logistique polaire. Ce bateau est devenu le lieu de rendez-vous estival des polaires français. Explications.

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  • JEAN GAUMY #11 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

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    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois sur le blog Embarquements. Onzième cliché et onzième point de vue commenté par un «pêcheur d’images» insatiable.

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  • ATTENTION PIRATES !

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    Hijacking
     : c’est un long-métrage danois sur la piraterie sort aujourd’hui sur grand écran en France. Vous avez dit culotté ?  


    En plein océan Indien, le navire danois MV Rosen est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars.

    Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates.

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    Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?

    UNE SOURCE D’INSPIRATION

    Si Hijacking n'est pas directement inspiré d'une histoire vraie, la prise en otage d'un équipage par des pirates au large de la Somalie a longtemps été un phénomène courant dans cette région du monde (LIRE LE REPORTAGE L'AFFAIRE DU PONANT).

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    En France, le cinéaste Jacques Perrin (LIRE LE REPORTAGE) s’est emparé du sujet et œuvre actuellement au tournage d’un long-métrage dédié à ce sujet.

    Même fièvre à Hollywood. Pour son prochain film, le réalisateur britannique Paul Greengrass  s’intéresse lui aussi à la piraterie.

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    Le réalisateur des réussis (Green zone, la vengeance dans la peau, Bloody Sunday) s’est cette fois inspiré d’une histoire vraie, celle de l'attaque subie par l'équipage et le capitaine du Maersk Alabama, navire de marine marchande américain pris d'assaut par des pirates au large des côtes somaliennes en 2009.

    Tom Hanks joue le rôle principal de ce film intitulé Captain Phillips (en salle en France le 13 novembre 2013).


    Enfin, les plus cinéphiles, ils noteront que le long métrage danois Hijacking est le second de Tobias Lindholm, également scénariste, notamment sur l’excellente série Borgen.

    Quant à la réalité apparemment perceptible dans le film, elle est bien réelle puisque le tournage a eu lieu pendant trois semaines au large des côtes kényanes, sur un navire ayant déjà été attaqué par des pirates. Sous escorte armée, le navire ne s’est cependant pas fait attaquer pour de vrai !

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    Un film danois (multi prime) à regarder donc sur grand écran. Une obligation pour tous les amoureux de marines et d’océans. (SD)


    › EN SAVOIR PLUS

    Hijacking de Tobias Lindholm Avec  Pilou Asbæk, Søren Malling, Dar Salim, Roland Møller, Gary Skjoldmose Porter, Amalie Alstrup, Amalie Vulff Andersen, Linda Laursen. Drame - 1h39mn (En salle en France depuis le 10 juillet 2013).

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  • À GRANDES FOULÉES

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    Champion olympique du marathon de Melbourne en 1956, Alain Mimoun a écrit l’une des plus belles pages du sport olympique français. Sa carrière, comme sa vie, ont également été riches en rebondissements…

    «Mort du champion olympique : Alain Mimoun». Le titre a fait la une de la presse le week-end dernier. Des images en noir et blanc ont défilé devant mes yeux. Celles d’athlètes, sans lycra moulant, ni lunettes high-tech sur le nez, «gueules ouvertes» courant à en perdre haleine.

    D’Alain Mimoun, je ne sais finalement que peu de choses, si ce n’est son titre en Australie ou sa rivalité avec le tchécoslovaque Emil Zatopek. Une autre légende du marathon. Je mène alors l’enquête.

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    Ses premières compétitions, le champion français les a disputées en 1941 en Algérie alors qu'il sert dans le 19ème régiment du génie. Il gagne la métropole en 1946.

    Lors des jeux Olympiques de Londres 1948, il obtient la médaille d'argent sur 10 000 mètres, derrière l'intouchable Emil Zatopek. Quatre ans plus tard, à l'occasion des Jeux d'Helsinki, il obtient une seconde médaille d'argent sur 10 000 mètres, encore derrière Zatopek.

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    La consécration viendra aux jeux olympiques de Melbourne de 1956. En Australie, il dispute l’épreuve du marathon, une première. Malgré une chaleur caniculaire (36 degrés celsius), Alain Mimoun va réussir à s’extraire du peloton, en compagnie de cinq adversaires. A la mi-course, son rival, Emil Zatopek, est décroché.

    Forçant l’allure au trentième kilomètre, Alain Mimoun se porte seul en tête et s'imposera en 2h25 minutes. Le voilà devenu champion olympique. Quant à Emil Zatopek, il finira cette épreuve sixième, ce qui ne l’empêchera pas de féliciter chaleureusement Alain Mimoun.

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    Mon enquête conclue, je décortique les photographies sépia d’époque quand mon ami Georges Fleury, ancien commando et écrivain, se manifeste.

    Lui, le bourlingueur a bien connu le coureur : «La dernière fois que j'ai parlé à Alain Mimoun, alors que je lui proposais de peut-être écrire sa biographie, il m'a répondu: "M'sieur Fleury, je vous connais, mais j'ai toujours dit qu'il n'y aurait pas de livre sur Mimoun". Après un silence, il a ajouté : "Mais vous savez, il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau ... " Hélas! Il est parti et j'en pleure!».MIMOUN 3.jpg

    Inconsolable, l’ami Georges va alors me livrer une anecdote qui en dit long sur le destin d’Alain Mimoun : «Blessé à Monte-Cassino, au moment où un infirmier allait le diriger vers un groupe des soldats à amputer en priorité, un officier qui le connaissait a crié : "Pas lui! C'est un bon coureur !". Confié à une ambulance américaine, il s'en est bien tiré... A quoi tient le destin ! Je l'admirais tellement qu'alors que j'étais encore cadet, on trichait sur mon âge afin que je puisse courir avec les seniors, j'imitais ses gestes de bras et ses courtes foulées... C'est un homme vrai qui nous a quittés! Il était tout de fierté bâti, c'était un patriote comme on n'en fait plus. Même le FLN n'a jamais osé lui reprocher quoi que ce soit durant la guerre d'Algérie. C'est tout dire…»

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    L’hommage est appuyé, et surtout sincère. Un «grand monsieur» du sport vient de nous quitter. Puissent sa modestie et sa foulée nous guider…

    Stéphane DUGAST
    (avec la complicité de Georges Fleury)