En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Un festival littéraire c'est toujours la promesse pour un auteur de vivre encore plus intensément. En avril dernier, j'ai participé à la 33ème édition de la foire du Livre de Saint Louis (un intitulé délicieusement suranné). Une «escale», à quelques encablures de la Suisse et de l'Allemagne, pleine de promesses. Dernier rendez-vous sur le blog Embarquements pour lire ces carnets de route signés Stéphane Dugast.
Grand reporter à la RTBF, Pascale Bourgaux a choisi de témoigner par le film et la BD de la réalité de l'Afghanistan où elle se rend depuis plus de 10 ans au mépris du danger et des difficultés de travail.
Fraîchement diplômé d'une école de commerce, Louis Meunier décide en 2002 de tout plaquer et de partir à l'aventure en Afghanistan. Inspiré par le roman Les cavaliers de Joseph Kessel, il rêve de devenir à son tour tchopendoz.
La vie n'est pas que numérique ! Si je gazouille et je «facebook» avec assiduité, je ne préfère rien de mieux que de rencontrer des gens «en chair et en os». Ces derniers jours, j'ai été chanceux. Premier acte de mes rencontres placées sous le signe de l’Aventure. Troisième des 8 reportages best-of rediffusés chaque week-end cet été sur le blog Embarquements.
Le blog EMBARQUEMENTS vous invite ce jeudi 6 Février à la Société des Explorateurs Français (Paris) à une projection-conférence de l'écrivain et grand reporter Olivier Weber qui, témoignages et film documentaire à l'appui, tentera de répondre à la question : "Massoud, figure du guérillero moderne?". Une soirée sous le signe du grand reportage.
De retour de voyage, Olivier Weber (LIRE LE PORTRAIT) évoquera jeudi 6 février son livre et ses années de maquis afghans aux côtés du commandant Massoud. Une soirée en l'honneur de Christophe de Ponfilly.
Olivier Weber racontera la saga du Lion du Panjshir, le combattant que l’Occident n’a pas su écouter, et évoque dans son roman La Confession de Massoud (Flammarion) un plaidoyer pour un islam des Lumières.
Projection du film Qui a tué Massoud ? de Didier Martiny (56 mn, Générale de Production et Ligne de Front, France 3 et France 5) en présence de Reza, photographe, Prix World Press (sous réserve).
Du Sang et des Larmes, c’est le long-métrage inspiré du récit Le Survivant,signé Marcus Luttrell (qui récidive d'ailleurs en signant une suite : Retour au Combat). Deux livres donc et un film sur l'engagement américain en Afghanistan et en Irak. Focus sur un long-métrage narrant de l’intérieur une opération de commandos américains en Afghanistan. Un film de guerre plus subtil qu'il n'y parait...
Les adeptes de film de guerre vont être aux anges avec l’adaptation du récit de Marcus Luttrell sur grand écran le 1er janvier prochain. Ce long métrage nerveux, signé Peter Berg (Very bad things, Le Royaume), va sans conteste combler leurs attentes un brin douchées par Forces Spéciales, long-métrage français souvent jugé trop simpliste (LIRE LA CHRONIQUE), et ce malgré la participation remarquée de Marius (VOIR L'ENTRETIEN).
Si la presse, ou l’opinion peu aux faits des «choses» militaires, devraient logiquement railler la dimension trop patriotique et trop héroïque de ce long-métrage inspiré d’une histoire vraie, les plus curieux vont y trouver leur compte.
Si je n’ai pas encore lu les deux ouvrages de Marcus Luttrell, j’ai vu en avant-première le film Du Sang et des Larmes. Et j’ai apprécié !
Adepte de film du genre, j'ai trouvé celui de Peter Berg est réussi et abouti. Car le réalisateur (et scénariste) s’est parfaitement imprégné de l’univers des Navy Seals, de leur technicité au combat, de leur fraternité et de leur esprit de corps.
Si le patriotisme (parfois exacerbé) d’outre-Atlantique peut prêter à sourire, ce long-métrage a le mérite de nous plonger au cœur d’une opération militaire à hauts risques en nous dévoilant sa préparation sans faille, son déroulé contrarié et ses risques (pour ne rien vous dévoiler de plus du scénario haletant).
L'implication des acteurs (un judicieux casting) est palpable à chaque séquence, voire à chaque plan. Par l'entremise de Marcus Luttrel (le vrai Navy Seals), tout a été minutieusement étudié et pensé pour coller au mieux à la réalité, et rendre ainsi hommage aux soldats engagés dans cette opération qui va se révéler meurtrière.
Car la réalité est terrifiante. Infiltrés dans une zone montagneuse d’une province reculée de l’Afghanistan, quatre Navy Seals vont se faire prendre en chasse par des talibans enragés. L'issue de cette opération Red wings (lire le récit de l'opération en vrai sur Wikipedia), consistant à localiser et neutraliser un chef taliban, va se révéler tragique.
Si le film de Peter Berg fait résonance, c'est grâce à sa réalisation, et notamment ses plans séquences filmés à hauteur d’hommes. La guerre, les opérations, ses dilemmes, ses horreurs et ses surprises se révèlent alors aux yeux du spectateur.
Ce film, couplé à ces deux livres, vous immergent au cœur de l’engagement militaire américain en Afghanistan. En France, des récits de qualité racontant l’engagement militaire en Afghanistan ont été publiés mais rien ne devrait filtrer au cinéma.
Ce genre semble effrayer la production hexagonale qui, à mon sens, préfère nous distraire avec moult comédies guimauves où le centre du monde parait tourner autour de Paris, de sa rive gauche, de ses grands magasins et boutiques, de ses appartements avec 3 mètres 50 de hauteur de plafond et de la vie (bourgeoise) trépidante de ses personnages.
Du sang et des larmes rompt cette monotonie, offrant aux adeptes du genre, et à ceux qui savent dépasser les préjugés, un film de guerre savamment ciselé et diablement efficace.
Quant aux récits de Marcus Luttrell (tous les deux parus chez Nimrod éditions), ils embarquent littéralement le lecteur au cœur du cauchemar en Afghanistan et de l’enfer en Irak, l’obligeant à s’interroger sur ce que signifie «servir son pays», et revenir à la vie civile marquée par le fer rouge de la guerre.
Même si ce film de guerre carbure fort au patriotisme (Hollywood oblige !), son principal atout est de nous plonger dans les coulisses d’une opération militaire, au plus près de ses hommes.
À l’instar d’un Apocalypse now (1979) au Vietnam, deLa ligne rouge (1998) ou de 317ème Section (1965) du regretté Pierre Schoendoerffer - VOIR L'HOMMAGE), Du Sang et Des larmesfait partie de ces films majeurs du genre, car il évite le manichéisme exagéré ou la vision trop romantique de la guerre.
Souvent scotché à son fauteuil, le spectateur déguste dès lors ce long métrage plus subtil qu’il n’y parait. C’est là tout le tour de force de Peter Berg en parfait «chef d’orchestre» de ce long-métrage sur vitaminé.
Stéphane DUGAST
* À LIRE :Le survivant de Marcus Luttrel et Patrick Robinson. 330 pages - 21 euros (Nimrod éditions) + Le retour au combat de Marcus Luttrel et James D. Hornfischer. 330 pages - 21 euros (Nimrod éditions)
› À VOIR Du sang et des Larmes de Peter Berg avec Mark Wahlberg, Taylor Kitsch, Emile Hirsch, Ben Foster et Eric Bana. USA - 121 minutes. Au cinéma le 1er janvier 2014.
› BONUS Les confidences de Marcus Luttrel lors de l'émission 60 minutes (en anglais)
«La Confession de Massoud», c’est le nouvel ouvrage du grand reporter Olivier Weber. Un roman à paraître le 25 septembre prochain chez Flammarion.
Ecrivain-voyageur, grand reporter et ancien correspondant de guerre, Olivier Weber est un homme de terrain, et une excellente plume.
Lauréat des prestigieux Prix Joseph Kessel, de l'Aventure ou Albert Londres, il s’attaque cette fois à une figure emblématique de l’Afghanistan : le commandant Massoud*.
Son roman, c’est l'histoire d'un père, le commandant Massoud, qui se confie à son fils peu de temps avant sa mort pour expliquer le besoin de liberté et la nécessité de réformer l'islam.
«Au-delà d'un plaidoyer pour un islam des Lumières, ce livre est un message universel de paix et de tolérance» promet l’auteur.
Chronique prochainement sur Embarquements.
* : Ahmad Shah Massoud (1953- 2001), fréquemment appelé commandant Massoud, était le commandant du Front Uni Islamique et National pour le Salut de l'Afghanistan, du Jamaat-e Islami et le chef de l'Armée islamique, une armée ayant combattu contre l'occupation soviétique puis le régime des talibans de 1996 à 2001. Il a été tué dans un attentat suicide deux jours avant le 11 septembre 2001.
De la bataille de Diên Biên Phu, aux soldats perdus d'Algérie jusqu'aux confins de l'Afghanistan, deux amis - grand reporter, écrivain et cinéaste - se confient sur ces lieux qu’ils ont fréquentées à des époques différentes. Confidences de Pierre Schoendoerffer et de Patrick Forestier deux baroudeurs éternels.
26 ans d’écart d’âge, deux vies et deux destins. Tout les sépare en apparence. Pourtant leurs points communs étaient nombreux.
À eux deux, ils ont ainsi arpenté la planète, couvrant les conflits majeurs du vingtième siècle. Patrick Forestier(NDLR : scénariste d’un prochain film sur la piraterie) et son aîné étaient donc faits pour se rencontrer, ce qu’ils ont fait avant la mort l’an dernier de Pierre Schoendoerffer (VOIR L’HOMMAGE).
Ecrivain, metteur en scène et cinéaste, Pierre Schoendoerffer (1928-2012) a mené sa carrière tambour battant après avoir été soldat de l’image et fait prisonnier pendant la bataille de Diên Biên Phu.
De ses films, les aficionados retiennent « Le Crabe-Tambour » (VOIR LA CHRONIQUE) et le documentaire « La Section Anderson », film documentaire oscarisé en 1968. De son œuvre littéraire, « L'Adieu au roi » (prix Interallié 1969) et « Le Crabe-Tambour » (Grand Prix du roman de l'Académie française 1976) sont deux de ses ouvrages phares.
Quant à Patrick Forestier (né en 1964), il officie toujours comme grand reporter à Paris Match tout en réalisant des film documentaires. Lauréat des prix Lazareff & Vérité, il est également l'auteur de plusieurs ouvrages dont « Le train du Négus » (en Éthiopie), « Confession d'un émir du CIA » (en Algérie) et « Hôtel Palestine », chronique singulière de la guerre à Bagdad.
Autant dire qu’en se rencontrant, les deux hommes avaient beaucoup à se raconter, partageant tous les deux ce même goût pour l’aventure, inspirés par les tribulations de leur mentor de Joseph Kessel (LIRE SON PORTRAIT), grand reporter, écrivain et baroudeur comme eux
À partir d’entretiens réalisés sur presque deux ans, avant la mort de Pierre Schœndœrffer survenue le 14 mars 2012, Patrick Forestier a réussi ce brillant « passage de témoin entre deux générations » de reporters de guerre, comme il l’écrit lui-même.
Durant ces nombreuses rencontres, Pierre Schoendoerffer et Patrick Forestier ont ainsi passé en revue leur parcours, narrant leur jeunesse, leurs expériences, leurs ratés ou leurs bonheurs.
L'Indochine, les tirs des talibans afghans, le soleil somalien, les guerres coloniales, les tournages de films et de documentaires, les bombardements du Liban, les coups de chance et les moments de trouille... Défilent ainsi au fil des pages de cet ouvrage des vies de bourlingueur émaillées d’anecdotes survenues aux quatre coins de la planète durant des conflits majeurs du vingtième siècle.
Un livre dont les chapitres se dévorent comme des séquences de cinéma. On y découvre des facettes méconnues de Pierre Schœndœrffer, cinéaste et écrivain de Marine par l’entremise de Patrick Forestier qui a eu la lumineuse idée de faire publier ses entretiens.
Un témoignage éclairant, et un bien bel hommage.
Crédits photographiques : Paris-Match - ECPAD
> À LIRE La guerre dans les yeux de Pierre Schoendoerffer & Patrick Forestier. 346 pages - 20,90 €. (Grasset).
Si les troupes françaises entament leur retrait d’Afghanistan, la photographe Sandra Calligaro nous fait, quant à elle, découvrir, à travers un webdocumentaire un Kaboul loin des bombes et des clichés.
Au-delà des images de violence, de femmes voilées et des idées reçues sur la société afghane, ce webreportage ouvre une porte sur le quotidien de 5 familles à Kaboul. C’est l’occasion, rare, d’entendre la voix et le témoignage de 3 générations de femmes.
Yasmina, 7 ans, qui ne peut plus aller à l’école depuis que celle-ci a été déplacée. Sana, 22 ans, dont les 4 jeunes enfants mettent la patience à rude épreuve et qui tente avec son mari Aman de les élever le mieux possible, malgré la précarité de leur situation. Bibi Lahek, mère de 8 enfants, qui connait les difficultés de la vie de femme et de mère dans les camps.
Elles parlent de leur quotidien, de contraception, des bonheurs simples de la vie de famille ou encore de la place particulière de la belle-mère dans la famille afghane »