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Donner la plume à des auteurs-voyageurs, ayant chacun un sujet de prédilection, c’est le pari des éditions Transboréal à l’initiative de la (très réussie) collection «Petite philosophie du voyage». Rapide revue de détails.
« Le Piège Blanc », c’est le dernier film documentaire d’aventure du cinéaste expérimenté Thierry Robert. C’est le récit d’une expédition polaire au Groenland oriental, sous et sur la glace diffusé vendredi 3 mai en prime-time sur France 3 Thalassa. Chronique réactualisée avec bonus vidéos en prime...
Vincent Berthet et Alban Michon n’ont pas froids aux yeux ! « Seuls les glaces et le temps sont maîtres » dit un proverbe local. Les deux intrépides explorateurs n’ont pas hésité à contredire ce dicton local en s’aventurant, en kayak de mer et à l’approche du terrible hiver arctique, entre Ittoqqortoormiit (ex Scoresby Sund), sis par 70° de latitude Nord, et Ammassalik, sis par 65° Nord.
Pendant 51 jours, les deux compagnons ont ainsi exploré à leur manière la côte orientale du Groenland, ceinturée par une banquise réputée infranchissable l’hiver.
Plongeur émérite, Alban s’est même offert le luxe d’effectuer plusieurs plongées sous les glaces et dans des fonds sous-marins jusque-là peu explorés.
Aux commandes de la production TV de cette expédition, un réalisateur aguerri : l’ami Thierry Robert, auteur de nombreux films d’aventures primés. « Là, j’ai vais encore plus loin dans la narration » avait-il d’ailleurs promis. Promesse tenue !
En suivant les premières et les dernières semaines de cette expédition, Thierry et sa « dream team » n’ont cependant que très peu interféré dans l’aventure d’Alban et Vincent. « Nous avons capté à distance leur incroyable odyssée. Pour des raisons logistiques et cinématographiques, notamment pendant les plongées d’Alban, il nous fallait être présents à leurs côtés mais sans interférer. Enfin, j’ai voulu que ce film retrace ce voyage à la fois éprouvant mais également féérique ».
Grâce à un drone (finalement perdu dans le fond d’un fjord) et à des caméras HD derniers cris, le réalisateur rend ainsi parfaitement hommage à la beauté époustouflante des paysages de l’un des derniers bastions inviolés de la Nature sur notre planète.
A ces images assurément esthétiques se mêlent des images de caméras embarquées sur les kayaks (avec champ et contre-champ) afin de mieux saisir et restituer les difficultés qu’ont rencontré Vincent et Alban.
Cinéaste habitué des milieux extrêmes, Thierry Robert sait désormais si bien s’adapter aux contingences du terrain qu’il en arrive à une captation multi-caméras très proche de celle de la fiction, sans pour autant en altérer le souffle et le naturel d’une expédition vécue souvent dans le stress et sur les nerfs.
Outre cette mise en images très cinématographique, le film est servi par une narration très aboutie. Le film très écrit ne souffre d'ailleurs d’aucun temps mort.
Quant aux deux intrépides aventuriers, ils ne se départissent ni de leur naturel, ni de leur sens de l’humour aiguisé, tout en évitant de forcer le trait sur leurs péripéties.
A noter, l’inoubliable séquence de plongée sous-marine en compagnie d’un ours polaire intriguée par cet étrange « animal » en néoprène sous ses pied. Le caméraman sous-marin René Heuzey a d'ailleurs su capter à la perfection les arabesques sous-marines d’Alban.
« C’est un moment fort et incroyable. Je n’ai pas eu peur. Car, l’ours polaire est un bon nageur mais un piètre plongeur. De surcroît, après un temps d’adaptation pour l’un comme pour l’autre, j’ai eu la sensation de faire osmose avec lui », a ainsi confié Alban, encore ému de ce temps fort de l’expédition.
Autre prouesse de ce film documentaire, celle d’associer à ces images (terrestres, aériennes et sous-marines) de haut vol, une bande son d’excellente facture.
Ami de longue date, Thierry Robert (LIRE SON PORTRAIT) a fait appel à Tristan Nihouarn, chanteur du groupe Matmatah, qui lui a composé des morceaux sur mesure.
« Le Piège Blanc » est donc assurément une réussite tant technique qu’artistique ou humaine. Une juste récompense pour Alban, Vincent, l’ami Thierry et sa Dream Team. Et un coup de maître !
Stéphane DUGAST Photographies W.I.D.E Expédition - Andy Pavant / Le Cinquième Rêve
En savoir plus / Rendez-vous devant votre petit écran le vendredi 3 mai à 20h45 sur France 3 dans l’émission Thalassa.
Le site web de l'expédition W.I.D.E de Vincent et Alban.
Le prix Eric Tabarly 2013 du meilleur livre de mer a été décerné à François Bellec, auteur d'un roman « très dense et très réussi » d'après le jury de ce prix de plus en plus prisé.
« L'arbre de nuit », c'est le titre du dernier ouvrage de François Bellec, écrivain et peintre de Marine, à qui a été décerné le prix Eric Tabarly 2013 du meilleur livre de mer.
Ce roman historique narre le voyage aux Indes de deux Français partis de Dieppe (en Seine-Maritime) au début du XVIIème siècle. Un roman au sujet en apparence austère mais qui a d'emblée ravi le jury 2013 du prix Eric Tabarly tant par sa justesse du propos que par son souffle épique.
Un autre récit a également captivé le jury : « Avant la dernière ligne droite», ou la quasi autobiographie du capitaine de la Boudeuse : Patrice Franceschi. « La vie de cet aventurier des temps modernes est incroyable ! C'est bien écrit, malheureusement son récit ne traite de la mer que durant 2 ou 3 chapitres », ont ainsi confié deux membres du jury tenant à rester anonymes pour d'évidentes questions de discrétion.
Fondé il y a 31 ans par l'Association des anciens élèves de l'Ecole Navale (l'AEN) - à l'origine pour récompenser un livre écrit par un officier de Marine - cette récompense, s'est ainsi ouverte, depuis une dizaine d'années, au monde de la littérature maritime, devenant le prix Eric Tabarly, en hommage à un illustre marin ayant également fréquenté l'école Navale.
L'an passé, le prix Eric Tabarly a été attribué à un livre collectif de gens de mer inititulé « Zéraq - la mer sur le vif » paru aux éditions L'Elocoquent. Un ouvrage auquel j'ai personnellement contribué, en publiant un récit dédié à mes aventures sur Clipperton, l'île mystérieuse.
Quant à François Bellec, lauréat du prix Eric Tabarly 2013, reportage, chronique et interview à suivre prochainement sur Embarquements.
Chroniques au long cours, c’est un ouvrage nous entrainant dans le sillage d’une marin et écrivain résolument engagée : Isabelle Autissier.
Première femme à avoir bouclé un tour du monde en solitaire, Isabelle Autissier a d’abord parcouru les océans des années durant lors de compétitions à la voile, en solo comme en équipage.
Navigatrice émérite, elle est ensuite devenue écrivain couchant avec talent sur le papier sa passion indéfectible pour les océans et la Nature, comme l’atteste ses ouvrages Kerguelen, Salut au grand Sud (écrit avec Erik Orsenna), Seule la mer s'en souviendra ou plus récemment L'Amant de Patagonie.
Revenue sur terre avec « un peu de ces embruns, de ces douceurs ou colères océaniques, de ces territoires que l'on n'aborde que par la mer », la « passeuse de mots » nous raconte dans chacune de ces chroniques rédigées à l’origine pour la revue mensuelle Bateaux : le grand large, les bateaux et ces gens que les terriens appellent les marins.
> À LIRE Chroniques au long cours d’Isabelle Autissier. 257 pages - 19,90 € (Arthaud)
Portraits de Voyages, c’est une série TV de 20 épisodes de 3 minutes dédiés au voyage. Un série TV signée Bastien Dubois.
Le réalisateur Bastien Dubois a de la suite dans les idées ! Auteur d’un premier film d’animation primé à Hollywood, dédié à l’un de ses voyages à Madagascar (LIRE LA CHRONIQUE) il cinéaste-dessinateur récidive cette fois en proposant pas moins de 20 films, constituant ainsi un véritable tour du monde.
Du Sénégal à la Syrie, via l’Antarctique, la Réunion, la France métropolitaine, l’Iran, le Japon, la Lituanie, Colombie, la Côte d’Ivoire, l’Arménie, le Brésil, la Russie, le Pakistan, Haïti, le Yémen, le Canada, le Mexique, la Grèce et la Louisiane, Bastien Dubois transporte ainsi le téléspectateur (vite ébahi) dans le monde entier.
« Ce que nous produisons est plus un voyage dans l’histoire des gens, de leur parole, que dans leur pays » Bastien Dubois
Fort de sa maîtrise des techniques d'animations modernes (3D, motion-capture), Bastien Dubois anime ainsi ses dessins de carnets de voyage, mettant en valeur moins les paysages que les gens rencontrés.
Confirmations de l’intéressé sur le site d’Arte, diffuseur TV en France, de cette série produit par Sacrebleu productions : « Je ne cherche pas à raconter le réel, je ne fais pas du documentaire d’investigation. Nous sommes plus dans l’ordre du ressenti. Avec l’animation et notre style "carnets de voyage", nous essayons de faire rêver le public, de créer un moment de magie. Nous essayons aussi de donner aux gens l’envie de briser les frontières, de se parler. Quand on voyage, rien n’égale les rencontres, non ? ».
Écouter, rencontrer, parler, vibrer, rêver et ressentir, l’esprit du voyage en somme si bien résumé et sublimé par Bastien Dubois.
Né à Dieppe en 1965, Olivier Frébourg est journaliste et écrivain. Depuis 2002, il dirige les Éditions des Équateurs qu’il a créées. Il a publié Nimier, trafiquant d'insolence (1990), Port d'attache (prix François Mauriac de l'Académie française et prix Henri Queffélec, 1998), Un homme à la mer (2004), Gaston et Gustave (Prix Décembre 2011). Les écrivains Flaubert et Maupassant sont ses maîtres et complices. Olivier Frébourg est également écrivain de Marine.
Il s'agit d'un citation parue dans l'ouvrage collectif (LIRE LA CHRONIQUE) L'Aventure pour quoi faire ? (Le Cercle Points)
70 printemps et une santé étincelante ! Livres anniversaire, biographie, rééditions, coffrets et pléthore de produits dérivés (jusqu’à l’overdose)… le roman phare d'Antoine de Saint-Exupéry ne connaît pas la crise. Mes deux recommandations. En prime une info en provenance d'Hollywood.
UN BEAU-LIVRE
Premier livre repéré sur les tables des libraires : « La Belle Histoire du Petit Prince » publié aux éditions Gallimard. Ce bel ouvrage réunit le texte intégral du conte et un dossier racontant l’aventure éditorial de ce roman au succès planétaire.
Publié le 6 avril 1943 aux Etats-Unis, la version française attendra ainsi la fin de la guerre et la mort d’Antoine de Saint Exupéry avant d’être publiée chez Gallimard. Fort de documents inédits, de dessins autographes et de nombreux témoignages, ce Beau-Livre raconte ainsi la genèse de ce conte.
CE QU’EN DIT L’ÉDITEUR / « Autoportrait et œuvre testamentaire, fable mythique et récit philosophique interrogeant la relation de l'homme à son prochain et au monde, Le Petit Prince concentre, avec une merveilleuse simplicité, la longue et constante méditation de Saint-Exupéry sur l'amitié, l'amour, la responsabilité et le sens de la vie, dans un contexte marqué par le conflit mondial et la détresse d'un écrivain-pilote profondément affecté par son isolement ».
UNE BIO
Autre ouvrage de qualité repéré (et en court de lecture), la biographie parue aux éditions Folio signé Virgile Tanase, écrivain et metteur en scène du Petit Prince à la Comédie des Champs Elysées.
CE QU’EN DIT L’ÉDITEUR / « Après son échec à la Navale, Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) envisage une carrière d’architecte. Inscrit aux Beaux-arts, il abandonne après quelques mois. Écrivain presque par accident, il consacre toutes ses forces à un ouvrage qui ne prend jamais forme et s’abîme en mer, un 31 juillet 1944, aux commandes de son Lightning P38. Dans cette biographie, Virgil Tanase nous dresse de l’auteur du Petit Prince et de Vol de nuit un portrait dégagé de sa légende. Celui que sa mère appelait «le Roi-Soleil», au fil des jours, en essayant simplement, comme il le dit «de faire au mieux», a construit une œuvre et s’est forgé un destin. Celui d’un homme persuadé que la vie ne vaut que par le sacrifice qu’on en fait au nom d’un devoir d’absolu ».
ET UN FILM !
Classique de la littérature jeunesse, l’histoire ddu petir prince s'invite sur le grand écran. Chapeauté par Mark Osborne (Kung Fu Panda) et produit par Aton Soumache (Renaissance) et Dimitri Rassam, ce projet d’animation est doté d’un casting de voix particulièrement fourni.
Si James Franco, Rachel McAdams, Marion Cotillard, Benicio Del Toro et Paul Giamatti seront vraisemblablement de la partie dans des rôles encore inconnus, le pilote sera, quant à lui, doublé par Jeff Bridges. Une information récemment divulguée par le journal Hollywood Reporter.
> À LIRE BEAU-LIVRE « La Belle Histoire du Petit Prince ». 29 € - 224 pages (Gallimard) BIOGRAPHIE « Saint-Exupéry » de Virgile Tanase. 8,60 € - 464 pages (Folio)
Troisième citation et troisième personnalité de renom pour une rubrique désormais récurrente sur le blog Embarquements. Qui a dit ?
« L'Aventure n'a aucune fin utile. Elle ne sert à rien. Elle est la beauté, la gratuité, l'innocence. Singulière, elle se vit dans le silence, la méditation, l'action, au large du spectaculaire ».
À l’occasion de l'exposition consacrée à Mathurin Méheut (1882-1958), le musée de la Marine de Paris a orchestré un webdocumentaire s'intéressant à cet artiste breton aux mille et une facettes tout en nous racontant les coulisses de la dite exposition. Une enquête fouillée et un webdoc abouti.
CE QU'ILS EN DISENT « Immergée pendant plusieurs mois au cœur de la préparation de l'exposition Mathurin Méheut (LIRE LA CHRONIQUE), une équipe a suivi caméra au poing, les personnes chargées de ce projet et sillonnée la Bretagne sur les traces de cet artiste pluridisciplinaire.
Révélant des lieux, des atmosphères encore imprégnés de la palette de couleurs de l'artiste, elle a rencontré des passionnés de l'homme et de son œuvre, conservateurs ou scientifiques. Expérience inédite pour un musée qui invite le spectateur à découvrir Mathurin Méheut et son univers »
Le musée a vu grand ! Décors taille XXL, dessins, croquis ou livres illustrés de Mathurin Méheut s’étendent sur 1 000 m². Rendez-vous du 27 février au 30 juin prochain au musée national de la Marine de Paris au palais de Chaillot. + d’infos sur http://www.musee-marine.fr
Nicolas Vial est un artiste toujours inspiré. Son exposition actuelle est consacrée à un sujet qui lui tient à cœur : les visages. Au midi de l'exposition, la galerie W Matignon a dispatché les «pièces» achetées à leurs nouveaux maîtres, et les a remplacés par de nouvelles. Quoiqu'il en soit, l'occasion est donnée de s'intéresser à un artiste très inspirant.
Peintre officiel de la Marine depuis 2008, Nicolas Vial est également un dessinateur de presse chevronné. Depuis 1982, il dessine ainsi chaque semaine pour le quotidien national Le Monde.
Artiste «multicartes», Nicolas réalise aussi des affiches et des illustrations pour l'édition, la presse d'entreprise et le cinéma. Il est, par ailleurs, l'auteur d’une vingtaine d’ouvrages parus en librairie.
Il a aussi été dessinateur officiel de 5 timbres pour La Poste.
Un éclectisme et une œuvre foisonnant qui lui valent d’être régulièrement exposé dans des grandes galeries en France comme à l’étranger.
Cette fois pour galerie parisienne W, il présente un travail totalement inédit : celui sur les visages.
« C’est quoi un visage ? L’artiste semble nous répondre : « une terra incognita », une terre inconnue toute à découvrir, qu’il explore. Vial cherche le supplément d’âme qui se manifeste dans tout visage, si on a la chance de le percevoir. Et de le capturer » (Galerie W)
Avec ses feutres, ses gouaches, ses fusains et ses encres de chine, Nicolas Vial a ainsi composé des planches-contacts d’un genre particulier, à la main, sans le filtre de l’objectif de l’appareil photo.
Sur chaque toile : un visage. Le même visage qu’il reproduit en six modèles différents avec de légères variations de couleurs, de traits ou de précision dans le détail.
L’opportunité est ainsi donnée à la Galerie W de découvrir 140 de ses oeuvres. L’ami Nicolas est décidément étonnant… (SD)
Illustrations de Nicolas Vial
> Y ALLER Nicolas Vial @Galerie W Matignon. 35 avenue Matignon @Paris 8ème. 11h00 / 19h00 | lundi-samedi. Jusqu'au mercredi 1er mai 2013. Plus d’infos sur www.galeriew.com
11 auteurs de renom parlent d’Aventure, de son sens et de son utilité. Un livre à contre-courant des valeurs en vogue de notre société. Forcément fort instructif…
Patrice Franceschi a de la suite dans les idées. Tour à tour explorateur, bûcheron, soldat, marin, écrivain et cinéaste, le voilà désormais promu directeur littéraire aux éditions du Seuil.
A la tête d’une nouvelle collection intitulée « Points – Aventure », le capitaine de La Boudeuse a réuni autour de lui 11 pointures du monde de l’Aventure et de l’exploration.
Le résultat est fort plaisant pour qui aime se poser des questions sur l’esprit d’aventure. En racontant librement sa vision, chacun des auteurs fait, de surcroît, moins étalage de son expérience que des valeurs qui l’animent.
Dans une société où le sacro-saint « principe de précaution » et le tout sécurité prévalent, cet ouvrage est une véritable bouffée d’oxygène, qui devrait faire naître des vocations, ou inciter les autres à se dépasser et à partir à la rencontre d’horizons lointains.
Voyages et littérature font décidément fort bon ménage, ce qu’a flairé Patrice Franceschi, en homme de terrain et homme de Lettres. Objectif avoué de l'intéressé ? Remettre au goût du jour des récits d’exploration oubliés.
Ainsi va être prochainement publié un second ouvrage - intitulé Dernières Nouvelles du Sud - racontant cette fois les aventures menées par Luis Sepulveda et Daniel Mordzinski de Buenos Aires à la Terre de Feu.
Autre ouvrage prévu de prochainement paraître en librairie : Boréal ou le récit de l’aventure ethnographique de Paul-Emile Victor au Groenland en 1934 « eskimo parmi les eskimos »
En plus de mener depuis des années de savantes réflexions sur l’Aventure, Patrice Franceschi fait désormais œuvre utile en publiant des récits d’explorations. « Et ce n’est que le début ! », a d’ailleurs promis l’intéressé dans un large sourire. Collection à suivre donc…
Dessinateur BD de talent, Christian Cailleaux est également un grand voyageur, et un désormais un passager habitué des « bateaux gris ». Bref récit et illustrations inédites de l'intéressé à propos de son dernier embarquement à destination des mers australes.
« Le 16 avril 2012, la frégate de surveillance Floréal, appareille du Cap, en Afrique du Sud, pour une mission de quatre semaines vers les Terres Australes et Antarctiques Françaises, les TAAF.
Il y a une ivresse unique à voir s'éloigner le Cap de Bonne Espérance, là où le continent africain plonge dans les océans, comme pour séparer l'Indien de l'Atlantique, et faire route au sud vers des terres que peu d'hommes ont vues et foulées.
Car il y a, au-delà des Quarantièmes Rugissants, des îles qui sont françaises, des sanctuaires où l'homme se penche contre le sol ou regarde le ciel pour scruter l'horloge du temps, celui passé qui a inscrit d'où nous venons, celui présent qui dit nos fautes, celui à venir qui prédit ce que nous deviendrons.
Pourquoi la France garde-t-elle dans son giron des îles désolées, noyées de brumes et de vents qui frappent comme des lames glacées ? Pourquoi la France envoie-t-elle contre ces pierres noires et luisantes d'écume, des bâtiments armés couleur de guerre ? »