Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

FEUILLETON - Page 18

  • LE CAILLOU DE LA RÉPUBLIQUE

    Pin it!

    Eric Chevreuil est un passionné de l’atoll de Clipperton. Basé aux Etats-Unis, il est devenu un observateur averti de la vie de ce «caillou de la République» perdu dans l’immensité du Pacifique mais pourtant si convoité. Extrait du compte-rendu de sa récente mission sur place.

    Lire la suite

  • JEAN GAUMY #3 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

    Pin it!

    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois pendant un an sur le blog Embarquements. Troisième cliché et troisième point de vue commenté par un « pêcheur d’images » insatiable.

     

    Lire la suite

  • JEAN GAUMY #2 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

    Pin it!

    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois pendant un an sur le blog Embarquements. Second cliché et second point de vue commenté par un « pêcheur d’images » insatiable.

     

    Lire la suite

  • LA PLANÈTE CLIPPERTON #3

    Pin it!

    C’est au cours de l’enquête pour mon premier film documentaire dédié à l’atoll de Clipperton (Part #1 - Part #2) que j’ai fait la connaissance de F6BFH, alias Alain Duchauchoy. Un radioamateur qui s’est passionné pour ce «caillou de la république»  depuis son premier séjour en 1978 au point d’en être devenu l’un de ses ardents défenseurs.

    Lire la suite

  • JEAN GAUMY #1 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

    Pin it!

    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte sur le blog Embarquements. Premiers clichés et premiers points de vue commentés par un «pêcheur d’images» insatiable.

    Lire la suite

  • LES GRANDS DÉBARQUEMENTS

    Pin it!

    clipeprton,aventure,pacifique,visiteurs,mystérieux

    Tête d’épingle perdue dans l’immensité du Pacifique oriental, l’île de Clipperton est une possession française depuis 1931. Une île mystérieuse comptant de nombreux passionnés dont Eric Chevreuil, de retour d’une récente expédition sur cet atoll en compagnie de 11 Mexicains. Premier extrait de son enquête et premières pièces à conviction contredisant le mythe selon lequel tout débarquement à Clipperton par voie maritime est impossible…

    CLIP 3.gif

    « Clipperton est entouré d’une ceinture de récif avec deux à trois points de débarquement qui ont été largement signalés sur les cartes et croquis depuis sa « Découverte » en 1711 et sont maintenant publiés avec coordonnées GPS sur des sites cartographiques  communs. Il y a effectivement danger et quelques cas documentent les risques.

    Le Sacramento Daily Record-Union daté du 1er janvier 1898 rapporte que la canonnière mexicaine El Democrata avait été envoyée à Clipperton pour y réaffirmer la souveraineté mexicaine.

    325760USSTopekaPG35.jpg

    L’HONNEUR EST SAUF

    Arrivée sur zone le 31 décembre 1897, son capitaine découvre que le drapeau américain est hissé sur l’île et envoie une chaloupe à la mer avec un détachement de soldats en armes pour régler le problème.

    La chaloupe chavire et les soldats peuvent rejoindre la côte à la nage mais sans leurs armes, perdues au fond de l’eau. Heureusement, le pavillon mexicain sera sauvé et hissé sur l’île.

     CLIP 8.jpg

    L’ÎLE X

    Les Américains y laissèrent, quant à eux, plus que des plumes en 1944 lors de leur mission top secrète sur celle qu'ils ont baptisée « l’île X ». Une barge de débarquement toute neuve s'échouera, en effet, sur les récifs en essayant d’atteindre les plages. Elle y sera d'ailleurs abandonnée.

    Plus récemment, le M/V Monarch aurait coulé en 1962 à proximité de l’île. Neuf membres d’équipage auraient ainsi passé 23 jours sur l’atoll avant d’être récupérés par un navire de pêche et transbordés sur le USS Robinson.

    Ce sont grâce à des patates et des oignons sauvés lors de la catastrophe, et à l’eau du lagon qu'ils doivent leur survie. Les noix de coco, les oeufs et la chair de petits oiseaux auraient également contribué à améliorer leur ordinaire. De ce naufrage, je n’ai pourtant aucune preuve tangible malgré de nombreux témoignages qui se recoupent.

     CLIP 4.jpg

    NAUFRAGES INCONNUS

    En 1988, cinq marins perdus en mer auraient dérivé au large de l’île sans pouvoir y accéder. Enfin, en 1998, Steven Longbaugh et David Heritage, auraient passé trois semaines sur l’île et n’auraient été sauvés qu’après avoir réussi à réparer une radio.

    Parmi les naufrages mystérieux, notons cette l’histoire d’un bateau de pêche sportive qui aurait lancé une chaloupe pour une visite sur l’île, laquelle aurait chaviré. Les passagers et l’équipage auraient alors contacté un thonier de passage qui aurait utilisé son hélicoptère embarqué afin de transporter les « naufragés » depuis l’île jusqu'à leur navire.

     CLIP 12.jpg

    AUCUNE TRAGÉDIE ?

    Le total des catastrophes maritimes documentées sur Clipperton est minimal quand on le compare au trafic maritime intense qui s’y est déroulé à partir du « guano rush » de 1858.

    Seuls les naufrages du Kinkora (1897), du Nokomis (1914), du LST-563 (1944) et des chalutiers Thistle (1950?), Lilly Mary (2000) - laquelle aurait d'ailleurs introduit les rats sur l’île -, Dixie Isle et Oco seraient à officiellement répertoriés.

    Aucun décès n’a pourtant été mentionné au cours de ces naufrages. Même l’échouement du chimiquier Sichem Osprey en 2010 n’a pas tourné en tragédie.

    CLIP 6.jpg

    SÉJOURS GRAND LUXE

    Fin 2004 et début 2005, l’expédition de Jean-Louis Etienne a, quant à elle, été capable de débarquer 10 tonnes de matériel et 45 personnes sur l’atoll ravitaillé une fois par semaine par un voilier faisant des navettes à partir d’Acapulco.

    Les deux enfants (de moins de 5 ans) de l'explorateur ont d'ailleurs vécu sur l’île. Le plus jeune y a même fait ses premiers pas. Le danger n’est visiblement pas le même pour tout le monde.

    CLIPPERTON 17.jpg

    DES MILLIERS DE PERSONNES

    Au final, il suffirait de demander à tous ces touristes de la pêche et de la plongée, et aux équipages de thoniers étrangers ou de bateaux de plaisance qui y débarquent ce qu’ils pensent des difficultés à mettre pied à terre sur Clipperton !

    Depuis le début des années 2000, entre les visites de souveraineté française, les expéditions scientifiques, les voyages annuels de pêche au thon (au départ de San Diego), les voyages de plongée sous marine (au départ du Mexique), et tous les autres voyages sans drapeaux, ni fanfare, quelques milliers de personnes ont ainsi certainement foulé le sol corallien de Clipperton.

    En 2003, Lance Milbrand qui y était au profit du National Geographic, dénombrera plus d’une douzaine de navires en 41 jours !

    hdr_video_production_clients_img.png

    DÉBARQUEMENT À LA NAGE

    Le débarquement peut être délicat ou impossible selon l’état de la mer, mais ses dangers ne semblent pas si terrifiants. Récemment (le 31 Décembre 2011), j’ai débarqué à la nage en poussant mes sacs étanches.

    Un clin d’œil à une longue tradition remontant à l’équipée du Président Roosevelt en 1938. Quant à moi, l’équipage du yacht de plaisance Moana venait de me devancer car il avait laissé son nom écrit en blocs de corail au pied du drapeau français.

    google_clipperton.jpg

    UN ATOLL JAMAIS DÉSERT

    De nouveaux visiteurs - une vingtaine de membres de l’expédition scientifico-artistique internationale baptisée « Clipperton Project » (autorisée par Papeete) - viennent juste de prendre la mer à bord de trois navires.

    Objectif avoué ? Passer 10 jours sur l’atoll de Clipperton. A coup sûr, ils croiseront certainement un bateau de pêche sportive ou un navire de plongée.

    Clipperton, « l’île X », est inaccessible. C’est en substance leur message pour rendre leur aventure plus mythique. De quoi faire ricaner de nombreux « Clippertonniens ». Car, tous ceux qui ont voulu y poser le pied y sont finalement allés. Qu’importe presque la manière ! » 

    (À SUIVRE)

  • LA PLANÈTE CLIPPERTON #1

    Pin it!

    Tandis que le tricentenaire de la découverte de Clipperton par des marins français est (presque) totalement passé inaperçu dans les médias* l’an dernier, des spécialistes et des passionnés par cet atoll du Pacifique se mobilisent…

    Lire la suite

  • INSTANTANÉS D'AMÉRIQUE // N°2

    Pin it!

    1180-09 0400 R2 BD.jpg
    Anna & James Cordova
    // Route 66 Museum
     Santa Rosa - New Mexico

    «Cette Route, ce sont d’abord pour moi des souvenirs d’enfance. Ce sont ensuite mes premiers tours de roue puis ce défilé incroyable de voyageurs à bord de belles voitures. J’ai voulu simplement rendre hommage à tout çà...»

    Extrait du Beau-Livre SUR LA ROUTE 66 - carnets de voyage (La Martinière éditions). Photographies de Christophe GERAL. Récit de Stéphane DUGAST. Introduction de Philippe LABRO.



  • INSTANTANÉS D'AMÉRIQUE // N°1

    Pin it!

    1180-06  647 R4 BD.jpg
    Lincoln Motel - Rick réceptionniste intérimaire

    Chandler - Oklahoma

    « Cette Route, c’est toute une époque, celle de mes parents, des vacances et de la liberté. C’est la route du soleil et des vacances... »

    Extrait du Beau-Livre SUR LA ROUTE 66 - carnets de voyage (La Martinière éditions). Photographies de Christophe GERAL. Récit de Stéphane DUGAST. Introduction de Philippe LABRO.

  • BELEM DO BRASIL épisode n°5

    Pin it!

    DSC05095 W.jpg

    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

    belem_16 w.jpg

    Pour ceux que les bonnes paroles du commandant n’auraient pas convaincu, la confirmation viendra le lendemain à 6 heures du matin. Dans la bannette pour les plus chanceux ! Sur le Belem, on se fait désormais branler.

    Les eaux devenues moins marrons et plus bleues sont moins calmes. Sur le spardeck du trois mâts, le point de vue est imprenable. Le voilier est dorénavant sous voiles. Malgré tout, sans vent, le trois-mâts semble complètement scotché.

    DSC05125 w.jpg

    Naviguer à 2 ou 3 nœuds a de quoi surprendre et décourager un néophyte. Juste avant de manger, il va falloir carguer les voiles puisque le navire va devoir gagner du terrain au moteur. «Nous allons faire cap au moteur vers l’Est et le grand large pour chopper des vents. Nous sommes en plein pot au noir» précise le commandant en soirée.

    Une bonne suée, un repas copieux et une douche plus tard, voilà l’apprenti marin du bord fourbu. L’air de la mer et le métier qui rentre…

    DSC04688 w.jpg

    Les manœuvres, l’ascension de la mâture et des vergues pour les plus courageux, l’apprentissage de la sémantique Belem (perroquet, grand hunier, mât d’artimon brigantine, beaupré), les quarts, les nuits étoilées et la croix du sud visible sous ces latitudes, les dauphins maculés de plancton phosphorescent… la vie va désormais lentement s’égrener au rythme du vent et de la mer.

    Comme jadis ! Adieu vieux Brésil, le Belem te quitte avec un pincement au cœur. A croire qu’il n’y a qu’en mer qu’on peut toucher l’esprit du Belem. Et puis, loin de l’agitation des terriens, l’humeur du marin est loin d’être bougonne… (FIN)

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR / SD / Amapa

     
    A VISITER

    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

     

  • BELEM DO BRASIL épisode n°4

    Pin it!

        DSC04466.JPG

    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

     Retour aux réalités de l’odyssée Atlantique. Après un mouillage de nuit sans anichroches, le Belem est reparti vers 4 heures du matin et file à un train de sénateur à travers les différents rios (rivières) plus ou moins larges de l’estuaire pour un transit sous haute protection. 

    belem5.jpeg

    Une vedette de la police fluviale est au côté du trois-mâts. La région est peu sûre. C’est d’ailleurs dans le coin que le navigateur néo-zélandais, le géant des mers Peter Blake, est tombé sous les balles de pirates il y a quelques mois. Pas tellement rassurant ! Une protection rigoureusement indispensable.

    Un voilier de couleur jaune et verte, le Condessa Cristina sur lequel a pris place une équipe de cinéastes, escorte également le Belem. Une véritable flotte de combat ! Les paysages ne varient guère par rapport au premier jour mais aucun des passagers ne s’en plaindra !

    belem-franck-2-106 W.jpg

    Dès midi, le voilier va mouiller au large de la ville de Portel. Un après-midi au cœur de la forêt et de ses mystères, la petite ville de Portel, ses rares bars et ses restaurants vont permettre à ceux qui se sont rendus à terre de toucher du doigt la réalité des villages amazoniens. 

    Départ le lendemain pour Macapa ou pour être plus exact le port de Santana, à une douzaine de kilomètres de la capitale de l’État d’Amapa. Là où mouillera le Belem pendant 3 jours avant d’entamer sa remontée vers la Guyane.

    Si le Para a été la destination de prédilection du Belem armé par Crouan, Cayenne a pris le relais lorsque le voilier a porté ensuite les couleurs des maisons Demange et Fleuriot. Point de jeux du hasard dans cette Odyssée...

    DSC05092 w.jpg

    Allons z’enfants de l’Amapa

    Après une matinée de navigation sans problèmes, voilà le trois-mâts et son équipage presque arrivés à Santana. A quelques encablures du poste de douane de Fazendinha et de l’endroit où Sir Peter Blake a été assassiné.

    L’attente est interminable. Les autorités brésiliennes sûrement tatillonnes. «Vous savez, le Belem est un bâtiment un peu à part. Pour qu’il soit reconnu au Brésil comme un bâtiment officiel, il a fallu se battre» explique Hubert de Gevigney , atatyaché naval à l'ambasse de France à Brasilia  et embarqué sur le Belem, comme pour mieux nous faire comprendre les difficultés rencontrées.

    Dsc04656.jpg

    Au mouillage depuis bientôt deux heures, on commence à s’impatienter. «Où sont les pilotes ? J’ai besoin d’eux !» s’affole le commandant Cornil. Enfin ! Si ces contretemps ont pu altérer l’humeur des marins et des passagers, le soir même une réception donnée par Mme le Gouverneur au musée Sacaca rassurera tout ce beau monde.

    Il faut dire que l’État d’Amapa, contigu avec la Guyane française, choie les « gaulois » et leur culture. L’ancien gouverneur Joa Alberto Capiberibe est un francophile averti qui a multiplié les échanges avec la Guyane et la métropole.

     DSC04700 W.jpg

    Le lendemain, une délégation du bord visitera la plus grande fortification construite par les portugais au Brésil : le fort de Sao Jose de Macapa. Les stagiaires réadmis sur le voilier ne profiteront pas trop quant à eux de l’escale à Macapa puisque la plupart arriveront, le surlendemain, juste pour l’appareillage.

    Qu’importe ! Eux sont impatients de carguer et d’envoyer les voiles car le trois-mâts va entamer sa remontée sur la Guyane sous voile. Une navigation à l’ancienne qui les ravit.

    Brasil-Macapa-Fort-Sao-Jose-2W.jpg
    Pour aujourd’hui, c’est raté ! La sortie de l’embouchure de l’Amazone se fera au moteur. «Nous allons prendre le passage difficile de Bara Norte, nous mettrons le cap ensuite vers le large pour nous éloigner de la terre et de ses dangereux fonds. Ensuite, nous pourrons envoyer la toile» prévient le commandant. De quoi combler les stagiaires. Promis demain, le Belem arrêtera de jouer les péniches ! (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR / SD / Amapa

     
    A VISITER

    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

     

  • BELEM DO BRASIL épisode n°3

    Pin it!

    Dsc04656.jpg

    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

    esprit_belem W.jpg

    Même s’il n’est pas sous voiles, qu’il doit avoir fier allure le Belem ! Après une première nuit sans histoire, le trois mâts file dans les eaux limoneuses de l’estuaire de l’Amazone.

    Plate-forme avant, le «gaillard» dans le parler Belem hérité de la marine à voile, le paysage défile en kaléidoscope. Sur les deux bords, la végétation luxuriante semble impénétrable. Du vert et l’ocre de la terre à l’infini, de temps en temps occupé par des maisons tout en bois sur pilotis. Une façon de rappeler que l’endroit est habité.

    belem36.jpg

    Les nombreuses pirogues venant saluer le passage du Belem viennent pimenter la traversée. Durant cette première journée, tout le monde ou presque est sur le pont afin de voir, d’écouter et de déguster comme sûrement le faisaient à l’époque les navigateurs espagnols, portugais et même français qui ont exploré cette région immense parsemée d’îles, de rivières et de canaux.

    Vicente_Yáñez_Pinzón.jpg

    La démesure de l’embouchure de l’Amazone, de ces lieux où terre et mer s’entremêlent, a d’ailleurs donné le nom à la région. «Pa’ra» dans la langue des indiens Tupis signifie «grand océan». Le navigateur Vicente Yanez Pinzon lui-même impressionné par la taille de l’embouchure du fleuve le dénomma le rio de la mar dulce (le «fleuve de la mer d’eau douce») et refusa de s’y aventurer plus en amont.

    Si les eaux marron et la verte végétation caractérisent les lieux, les bruits de la forêt sont l’autre particularité frappante. Les chants d’oiseaux et d’autres animaux nous rappellent que nous sommes bien en Amazonie.

    belem33.jpg

    Un écosystème où foisonnent différentes espèces animales et végétales comme l’explique Michel Huet, naturaliste de formation et homme de télévision embarqué sur le Belem : «L’Amazonie est une région qui regroupe une faune et une flore parmi les plus variées du globe. Une forêt exubérante, la plus grande du monde ? Un climat chaud et le plus humide ? Une forêt à étages regorgeant d’espèces les plus rares ? Un poumon pour la planète ? L’Homme se laisse parfois aller à délirer sur l’Amazonie. Pour moi, le fantastique réside exclusivement- dans la connaissance des phénomènes de la nature. Ainsi l’Amazonie comme toutes les forêts équatoriales est une machine à recycler formidable. Ses maigres ressources génèrent un taux de croissance extraordinaire, une infinie variété d’espèces pour pratiquement aucun déchet».

    amazon_map.jpg

    Enthousiaste et intarissable sur le sujet, le scientifique, également animateur sur le petit écran, va partager ses connaissances encyclopédiques avec les marins et les « croisiéristes » du Belem. La croisière s’amuse ? Non, elle s’instruit… (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR / SD/ Jules Verne aventures / Galen Fryzer

     

    A VISITER
    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/