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La route de l’Argent entre le Mexique et les USA, c’est le dernier film documentaire réalisé par le cinéaste et grand voyageur Christophe Cousin. Un doc' diffusé ce samedi en prime time sur France 5.
Après avoir réalisé la route des Dieux et la route des Rois pour l’émission TV «Echappées Belles», Christophe Cousin s’élance cette fois sur une route longue de 3 000 kilomètres classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Cette voie de communication reliait autrefois entre elles les mines de l’ancien royaume d’Espagne, et elle revêt toujours aujourd’hui une dimension aventureuse.
Car cette route pleine d’espérance est aussi une route d’aventuriers. Hier, on l’empruntait sa charrette pleine d’argent, aujourd’hui, on file vers les Etats-Unis dans l’espoir d’en trouver.
Ce qui a intéressé Christophe et motivé ses choix de rencontres, c’est avant tout de pouvoir dresser un portrait particulier des hommes à l’argent : les rêveurs, les clandestins, les ermites, les chercheurs de trésors, les marginaux sont ces personnages. Et ils vont le dérouter plus d’une fois…
CE QU’EN DIT CHRISTOPHE COUSIN
« Très rapidement, je me suis rendu compte que la route, particulièrement dans le Nord du Mexique avait un caractère très dangereux. Très vite, j’ai trouvé refuge auprès des rencontres.
J’ai donc fait le choix d’un montage inscrit parfois dans l’urgence (la route), mais où la rencontre était au cœur du récit. J’ai souhaité faire la part belle à ses hommes et femmes qui m’ont accueilli le temps d’une halte sur la route de l’argent.
J’ai beaucoup filmé moi-même dans ce film car il me semblait important, pour un voyage écrit à la première personne, de sentir ce qu’il se passait dans ma tête, dans mes yeux. La subjectivité du point de vue, je la voulais donc dans le texte bien sûr, mais aussi à l’écran. Je voulais sentir briller l’argent, l’espoir, la quête de sens dans les yeux de mes personnages. J’essaye qu’ils soient un maximum à l’écran.
DES ANECDOTES
Au départ de ce film, la partie consacrée aux États-Unis devait être moins importante mais lorsque je suis arrivé dans le nord du pays, je me suis rendu compte que chaque personne à qui je parlais connaissais un membre de sa famille, un ami ou un voisin qui avait été kidnappé et pour qui on réclamait une rançon contre sa libération. Parfois, on leur avait rendu mort. J’ai donc décidé d’écouter mon séjour dans le nord pour me ressourcer un peu aux USA.
UN SENTIMENT
Le désir. L’excitation. La peur. Ce qu’il y a d’étrange au Mexique, et c’est plus vrai aujourd’hui encore qu’il y a quelques années, c’est qu’on ne sait pas de quoi la route sera faite. Et quand on se laisse portée, quand on se laisse guider pas sa bonne étoile, on se dit avec le recul que les rencontres furent magiques. Je ne sais pas pourtant si je retournerai dans ce pays »
› EN SAVOIR PLUS Diffusion le samedi 14 décembre à 20h50 sur France 5.
Ce n’est pas le seul mot qui ait été vidé de son sens par notre époque comptable. La notion d’aventure évoque aujourd’hui au mieux des exploits sportifs, au pire des émissions télés qui exploitent «l’extrême». Il ne reste rien de la découverte et de l’émerveillement du monde, de la rencontre avec l’étranger et de leur connaissance. Mais cette aventure-là est-elle d’ailleurs encore possible voire souhaitable ? Explorateur, écrivain, cinéaste et marin, Patrice Franceschi (LIRE SON PORTRAIT) répond à cette question (sa favorite) de façon étayée. Extrait d'un entretien paru sur le très étoffé blog Ragemag.
Qu’est-ce que l’aventure ? Devenue objet de commerce et de divertissement, que représente-t-elle maintenant que le monde est confié à des techniciens, et que l’exploration géographique n’est plus un enjeu ? Réponse de l'explorateur et conférencier polaire Emmanuel Hussenet.
Ce partenariat ne manque pas d’audace et de panache ! L’éditeur de jeux vidéos Ubisoft s’est associé au musée national de la Marine à Paris pour y exposer un tableau épique. Celui d’Assassin’s Creed IV Black Flag, du nom du dernier opus d’une série de jeu vidéo à succès.
C’est une œuvre singulière et également collaborative. Via une expérience digitale interactive, 130 fans de ce jeu vidéo ont eu la chance unique d’être immortalisés par des étudiants de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans une toile intitulée Assassin’s Creed IV Black Flag.
Véritables acteurs du projet, les fans ont envoyé une photo d’eux exprimant des émotions différentes selon le rôle joué au sein de la fresque. Les fans dont la photo a obtenu le plus d’adhésion sur les réseaux sociaux se sont vus intégrés dans la toile finale.
Réalisée à la peinture à l’huile, respectant ainsi fidèlement les techniques du XVIIIème siècle, cette fresque historique de 2,30 mètres sur 4,5 mètres représente avec force et caractère une bataille navale fantastique en haute mer.
Dans Assassin’s Creed IV Blak Flag, les équipes créatives ont à cœur de développer un environnement naval particulièrement réaliste et riche. L’impression d’être en mer est intense et réelle grâce à l’évolution constante de la météo et du temps. Les navires d’époque sont fidèlement reconstitués. Le joueur se retrouve propulsé au cœur de batailles navales grandioses.
C’est donc tout naturellement que cette toile a trouvé sa place dans cet épicentre de culture maritime ouvert à Paris, Palais de Chaillot depuis 1943. Les jeunes, et moins jeunes curieux, ne manqueront donc pas de se rendre du 6 novembre au 2 décembre prochain au musée national de la Marine de Paris. Un musée décidément branché !
Qui n’a pas rêvé un jour de larguer les amarres, de partir pour un paradis insulaire ? Une fascination qui ne date pas d’aujourd’hui avec le Jardin d’Eden au Moyen Age, sans oublier l’énigmatique Atlantide. La littérature s’est emparée du sujet. L’île déserte devient celle aux trésors mais se fait aussi mystérieuse avec Jules Verne, un lieu où l’on survit avec le Robinson de Daniel Defoe. Un Web Robinson, alias Gauthier Toulemonde (LIRE LA CHRONIQUE) a décidé de vivre cette expérience. Accompagné les premiers jours par Raphaël Domjan, Gauthier a pu ainsi se mettre en scène. Son île a pu être filmée sous toutes les coutures, grâce notamment à un drone. L'opportunité de mieux comprendre le «théâtre d’opérations» de cette robinsonnade des temps modernes.
› EN SAVOIR PLUS Des images de Raphaël Domjan. Montage et réalisation est signés Alexis Domjan. Une aventure à suivre en direct sur le site Web Robinson.
Autre festival phare dédié aux films d’Aventure, celui de La Rochelle. Cette année, ce festival (axé très sport-aventures) fête sa dixième édition. Rendez-vous en Charente Maritime du 14 au 17 novembre prochains.
DES CHANGEMENTS Du 4 au 17 novembre prochain, l’Aventure est à l’honneur en Charentes-Maritimes. Ce festival arbore un nouveau format avec 4 jours de programmation et pas moins de 20 séances de projection ! 14 000 entrées sont attendues pour cette nouvelle édition. Les spectateurs retrouveront l'auditorium de l'Espace Encan les 14, 15 et 16 novembre prochains tandis que le Festival fêtera dignement son anniversaire à La Sirène le dimanche 17 novembre.
UNE BELLE BROCHETTE L’équipe a déjà visionné plus d’une soixantaine de films reçus et fait actuellement sa sélection parmi les plus beaux films d’Aventure du moment.
Dans tous les coins du globe, il est des Hommes qui ne cessent d’explorer, de découvrir, de s’aventurer, de s’émerveiller et de témoigner par leurs images et leurs films… projetés en haute définition dans l’auditorium Michel Crépeau.
Et comme chaque année, le festival a plaisir à les recevoir, aventuriers passionnés, amateurs et professionnels de l’image, réalisateurs, producteurs pour partager avec eux la richesse de leurs expériences.
UNE DAME DE MER Isabelle Autissier (LIRE LE PORTRAIT), la navigatrice, "ancrée" à La Rochelle, sera la présidente du jury du Festival 2013. Une belle personnalité emblématique du monde de l'Aventure pour cette édition anniversaire.
ŒUVRE UTILE Le Festival est la première association en France a adhérer au 1% pour la Planète. Pour la 3ème année consécutive, le Festival reversera 1% de son budget annuel à des associations œuvrant pour la préservation de l'environnement.
› EN SAVOIR PLUS Infos pratiques et programmation du Festival 2013 sur le site web du Festival. Rendez-vous sur www.festival-film-aventure.com
Le cinéma a ses Césars, la musique ses Victoires, le théâtre ses Molières… Désormais, les blogs ont les Golden Blog Awards ! Au cours d’une soirée organisée le 13 novembre prochain, 20 catégories seront primées et chacune sera représentée et soutenue haut et fort par un partenaire. En attendant, votez Embarquements !
Fort d’une douzaine d’années de reportages sous toutes les latitudes, j’ai développé un fort «tropisme» pour les mondes de l’aventure, des océans, de l’exploration et les immersions en tous genres.
Reporter d'abord, auteur & réalisateur aussi, je réalise des reportages pour la presse, des films documentaires pour la TV tout en publiant des ouvrages.Membre de la Société des Explorateurs Français, je pilote le blog EMBARQUEMENTS | l’AVENTURE AUTREMENT depuis 2007.
Conçu à l’origine pour partager au plus grand nombre mes «productions» littéraires ou cinématographiques, ce blog a ensuite laissé la parole aux passionnés comme moi de mer, d’aventures, d’explorations et d’horizons lointains sur ou sous l’eau, dans les airs ou à terre.
Au fil de mes billets et reportages «faits-main», ce blog est devenu un lieu pour prendre le temps de voir, de lire, d’écouter et de regarder le monde qui nous entoure à travers le prisme de l’aventure, du voyage, de la découverte et de l’exploration.
Les retours des internautes lecteurs sont souvent élogieux. La communauté des lecteurs et lectrices du blog grossit chaque mois. Chaque mois, EMBARQUEMENTS rassemble désormais 6 000 visiteurs uniques, 20 000 pages lues / mois et une communauté de 1 000 followers sur Facebook et Twitter.
Plus modestement, je veux continuer de raconter cet univers qui me passionne et pourquoi pas faire héberger ce blog sur le site web d’un «grand» du monde des médias afin de raconter et d’insuffler l’esprit d’aventure dans notre société.
A ce sujet, je suis d’ailleurs preneur de toutes vos idées et vos suggestions. Car l’intérêt et le bien-fondé de l’Internet, c’est son interactivité ! Et encore merci à vous pour votre fidélité.
Stéphane DUGAST
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3 jours de festival, 17 films visionnés et sélectionnés, le jury des Ecrans de l’Aventure a rendu son verdict. La liste des lauréats du jury films ainsi que la Toison d'Or du livre d'aventures.
FILMS
La Toison d’Or du film d’aventure est attribuée au film Crossing the ice.
Le prix des jeunes est attribué au film Le vol du Woopy réalisé par Gilles Santantonio.
Une mention hommage est attribuée à Alain Colas pour son esprit et son message de liberté à travers le film Alain Colas, rêves d’océan réalisé par Eric Le Seney.
Le prix du jeune réalisateur est attribué à Justin Jones, pour son film Crossing the ice. (prix remis par Claire Colart, membre du jury et Juliette Barthaux de Ushuaïa-TV).
Le trophée Peter Bird est attribué à Laurent de Kalbermatten et Guy-Bertrand Jacquier pour le film Le vol du Woopy. (prix remis par Chloé Henry-Biabaud, membre du jury).
Le prix Jean-Marc Boivin est attribué au film Là où naissent les icebergs réalisé par Pierre Dutrievoz.
Le prix Alain Bombard (doté par EDF en Bourgogne) est attribué à Eric Brossier et France Pinczon du Sel pour le film réalisé par Hugues de Rosière intitulé Sur le grand océan blanc.
Le prix spécial du jury est attribué au film Una Boya Feliz réalisé par Jordi Muns Sola.
La Toison d’Or du film d’aventure (dotée par la ville de Dijon) est attribuée au film Crossing the ice.
La Toison d’Or de l’aventurier de l’année est attribuée aux membres du GMHM (Groupe Militaire de Haute Montagne) Prix remis par Sylvain Tesson.
LIVRES
La Toison d’Or du livre d’aventure vécue est attribuée au livre Éloge du voyage, sur les traces d’Arthur Rimbaud de Sébastien Courtois.
Une mention spéciale «hommage » est attribuée au livre Patrick Edlinger de Jean-Michel Asselin.
Découvrez les livres sélectionnés pour la Toison d’or du livre d’aventure 2013
HUMEURS Voilà ce que j'écrivais avant le festival.
J'aurais pu vous énumérer les banalités d'usage repiquées sur le dossier de presse du festival des Ecrans de l'Aventure 2013. Je n'ai pas voulu. Car l'intérêt du blog EMBARQUEMENTS, c'est de vous faire découvrir l'Aventure autrement en vous donnant des grilles de lecture. Pour éclairer vos choix, aiguiser vos appétits et mieux comprendre ce festival réputé, je vous présente tous les films en compétition tout en vous livrant pour chacun mon avis et parfois mon pronostic. Inutile ? Risqué ? Présomptueux ? Sûrement les trois. J'en assume la pleine responsabilité mais c'est cette «valeur-ajoutée» éditoriale que j'ai voulu vous offrir. Car mieux comprise, l'Aventure et ses valeurs se partagent et se diffusent. Dans une époque aux horizons rabougris, l’Aventure est, selon moi, une denrée d’utilité publique pour s’évader, rêver, s’interroger sur le monde et donner à un sens à notre passage sur Terre. Alors, prêt à embarquer vers des horizons lointains ?
Le festival international du film d’aventure de Dijon 2013 va se tenir du 10 au 13 octobre prochains aux cinémas Olympia et Darcy à Dijon. Ce festival est un rendez-vous incontournable pour ceux qui aiment l'aventure et l'exploration.
Membre du jury l'an dernier, j'ai participé à de nombreuses éditions de ce festival. C'est d'ailleurs à Dijon qu'est né le projet Dans les pas de Paul-Emile Victor primé en 2007. Une nouvelle fois, l'organisateur La Guilde du raid a reçu plus d'une centaine de films documentaires qui ont tous été visionnés. Une nouvelle fois, Cléo Poussier et son équipe nous ont concocté une sélection équilibrée et clairvoyante.
Terre, air, mer, exploits , biopic, glaces, sommets, mer, .. Il y en aura pour tous les goûts. Programme, films en compétition, extraits vidéos et avis d'un spécialiste... Tour d'horizon complet de la prochaine édition des Ecrans de l'Aventure à Dijon.
LE PROGRAMME au Cinéma OLYMPIA
JEUDI 10 OCTOBRE
9 h 30
Tierra del Fuego Un film réalisé et produit par Justine Curgenven Grande-Bretagne – 52 minutes – 2012 – inédit
En janvier 2011, Justine Curgenven et Barry Shaw ont tenté d’honorer l’esprit Yagan en faisant le tour de l’île de Tierra del Fuego. Si ces deux experts de la navigation en kayak de mer ont déjà réalisé des périples de grande envergure, cette nouvelle expédition de 1000 miles nautiques dans la partie la plus sud de la Patagonie ne sera pas sans surprise. Autorisations administratives, vents violents, côtes difficiles d’accès, activités humaines... mettront à rude épreuve leur rêve.
› MON AVIS : Du tout bon ou pas pour ce documentaire racontant les tribulations d'un couple anglais en kayak dans une région du globe assurément esthétique. À regarder de plus près la bande-annonce, on repère beaucoup d'images embarquées et une prise de son très amateur. La présence des deux aventuriers et leurs naturels supplanteront peut-être cette mauvaise impression de départ. À moins que la fraîcheur et l'énergie des protagonistes ne soient très communicatives. Autant d'arguments qui n'ont pas dû laisser de marbre le comité organisateur de la Guilde très rigoureux dans sa sélection de films. Le jury 2013 dira...
10 h 30
Le tour de la France exacte – Du Mont Blanc à la mer du Nord Un film de Lionel Daudet et Charlie Buffet
Production : Bonne Compagnie, Voyage France – 52 minutes – 2012
Au départ du Mont-Blanc et en quinze mois, Lionel Daudet part sur la ligne frontalière de la France. Sans aucun moyen de transport motorisé, le grimpeur suit les contours de l’Hexagone tels que la carte les dessine. Au fil de près de dix mille kilomètres, cette aventure collective se partage avec ceux que le hasard mettra sur son chemin et avec Véronique, son épouse, qui assure la logistique des étapes. Sa « France exacte » devient alors un exploit physique, sportif et humain.
› MON AVIS : L’exploit est assurément de taille. Suivre au plus près les frontières terrestres et le littoral de l’Hexagone sans utiliser de moyens motorisés. C'est une aventure «à l’ancienne» menée Lionel Daudet dit «Dod», un alpiniste et marin chevronné (VOIR LA CHRONIQUE). Si l’intéressé s’est évidemment filmé avec des caméras embarquées de type Go Pro nous faisant partager au plus près ses pérégrinations en kayak, en vélo ou en voilier, il a également fait appel à un réalisateur (également écrivain et journaliste) reconnu dans le milieu de la montagne : Charly Buffet. Exploit sportif, paysages à la fois époustouflants et familiers aux téléspectateurs, la réussite de ce doc’ tiendra dans son équilibre au montage à distiller tranches d’aventures, confidences du «Dod» et rencontres inopinées. Si cette belle aventure est incarnée, la «Toison d’Or 2013», ou le prix Jean-Marc Boivin récompensant l’esprit d’aventure, sont en vue.
11 h 40 - 11 h 50 Actualités – Louis Meunier Hors compétition Après plusieurs années passées en Afghanistan, Louis Meunier se lance dans un nouveau projet : le tournage d’un film de fiction avec les comédiens afghans du Théâtre du Soleil. Ensemble ils veulent exprimer les luttes et les espoirs de la société afghane en racontant les aventures d’une bande d’amis qui décident d’ouvrir un centre culturel à Kaboul. La fiction s’ancre dans la réalité car ils rénoveront le plus grand cinéma de Kaboul tout au long du tournage…
14 h 00
Sur le grand océan blanc Un film de Hugues de Rosière, écrit par Véronique Ovaldé et Hugues de Rosière avec la participation d’Eric Brossier
Production : L’Envol productions, France Télévisions France – 52 minutes – 2012
À bord de Vagabond toute la famille Brossier a jeté l’ancre au bout du monde. Dans une baie de l’île Ellesmere, la plus au nord des îles arctiques canadiennes, à cinquante kilomètres d’une communauté Inuit, ils élèvent leurs deux petites filles au rythme des saisons et participent à la recherche glaciologique, marine et météorologique polaire. Cette île du Nunavut est aussi le théâtre d’une vie et d’une histoire particulière, qui donne une couleur singulière à ce Grand Nord.
› MON AVIS : Pour ce documentaire, mon impartialité est mise à défaut (LIRE LA CHRONIQUE). Je suis avec attention les aventures polaires de France, Eric et de leurs enfants sur Vagabond depuis plus de 10 ans. D’eux, j’apprécie leur humilité, leur philosophie et leurs missions. À contre-courant d’expéditions plus tapageuses, France et Eric œuvrent sans relâche au profit de la science et de l’aventure, indifférents aux jalousies ou aux effets de mode. Quant au réalisateur Hugues de Rosière, j’ai fait sa connaissance l’an dernier au jury des Ecrans d’Aventures 2012. Hugues m’a longuement parlé de «son» film, de sa vision, des conditions de tournage et des coulisses. Raconter le quotidien d’une famille prisonnière des glaces n’est pas un sujet facile. Hugues a su raconter, sans fard, ni ostentation, les nouvelles tribulations de la famille Brossier sur le voilier Vagabond. Hugues n’en est pas à son coup d’essai puisque c’est la seconde fois qu’il «met en images» une tranche de vie d’Eric, France et leurs enfants dans les galces. La confiance et le naturel des intéressés transpirent devant la caméra. J’ai vu ce film en avant-première, comme tous les spectateurs j’ai été frigorifié, intrigué et ému. À noter : la participation de Véronique Ovaldé (fort en vue dans les milieux littéraires) dans l’écriture des commentaires savamment ciselés. Une petite pépite qui devrait au moins rafler le prix des jeunes de la ville de Dijon ?
Coproduction : MC4 et la Société des Explorateurs Français avec la participation de Voyage France – 52 minutes – 2013
L’aventure est-elle le but premier ? S’agit-il toujours de franchir les limites, d’aller plus loin, là où c’est le plus difficile, le plus dangereux ? Les aventuriers témoignent. Bien sûr, aventuriers au départ, ils finissent souvent par devenir explorateurs. Leur terrain de jeu, c’est la planète et elle offre plein de possibilités ! Chercher dans les recoins du monde, là où personne ne va, des Graals toujours renouvelés, sont-ils devenus leur «raison d’être» ?
› MON AVIS : Un nouveau doc’ que j’ai vu en avant-première et un film «chorale» d’un réalisateur réputé dans le milieu. «Vieux routard» des films d’expédition et d’aventure, Alain Tixier était l’un des réalisateurs attitrés de l’émission TV «Ushuaïa» présentée par Nicolas Hulot. Cette fois, le cinéaste (également explorateur) laisse la parole à des aventuriers emblématiques qu’il a filmés sur fond noir, et dont les propos sont illustrés par les images de leurs exploits. Soutenu par la Société des Explorateurs Français (dont Alain Tixier est l’une des chevilles ouvrières), ce documentaire (issue d'une série diffusée sur la chaîne TV Voyage) manquait au paysage audiovisuel français de l’Aventure.
JEUDI 10 OCTOBRE
16 h 30
Le vol du Woopy Un film de Gilles Santantonio
Production : Films du Mille Pattes France - 52 minutes – 2013 - inédit
Dans le splendide décor des Alpes Suisses, Laurent de Kalbermatten, un inventeur de machines volantes, imagine une nouvelle aile ultra légère et révolutionnaire. Puis, suite à un accident, le projet s’arrête. Mais le pilote d’essai, Guy-Bertrand Jacquier, va faire renaître en lui le désir de reprendre ses recherches. Ensemble, ils vont se livrer à une incroyable aventure, mue par l’enthousiasme et l’audace de l’autre quand le doute s’installe chez l’un d’entre eux...
› MON AVIS : J’ai raté la diffusion de ce documentaire à la Société des Explorateurs Françaisen avril dernier, j’ai donc peu d’éléments tangibles pour m’en faire une réelle opinion. À lire cependant le résumé du film et parce que La Guilde l’a sélectionné, je pressens la «puissance» de cette aventure – qui à condition d’avoir été bien «mise en boîte» et bien montée – est en lice pour un prix. Une Toison d’Or en puissance ?
20 h 30 Ouverture officielle du palmarès Par Christine Martin, adjointe déléguée à l’animation de la ville, aux festivals et à l’attractivité, Thierry Robert, président du jury du film et Sylvain Tesson, président de La Guilde.
21 h 00
Raïba et ses frères, chronique du clan des Sakkudei Un film de Patrice Franceschi Production : Tantatuga production et L’Envol productions France – 52 minutes – 2013 – avant-première
En 1999, à bord de la jonque La Boudeuse, Patrice Franceschi se lance dans une série d’expéditions en Insulinde. Avec son équipage, il part à la découverte d’îles méconnues et de tribus isolées, comme les Sakuddei de Siberut. Quinze ans plus tard, il se demande ce qu’ont pu devenir ces hommes et ces femmes. Patrice Franceschi repart alors sur ses propres traces afin de témoigner de la problématique de ces peuples, désormais touchés par une mondialisation qui s’accélère et les entraîne vers un destin qu’ils n’ont pas choisi.
› MON AVIS : Dijonnais de naissance, Patrice Franceschi est chez lui aux Ecrans d’Aventure. Cette année, il ne nous présente pas un doc’ tourné sur l’un de ses bateaux d’expéditions. Faute de financements, sa Boudeuse est d’ailleurs clouée à quai. L’infatigable explorateur a dès lors astucieusement décidé de visiter un lieu qui l’avait profondément marqué lors de l'une de ses nombreuses expéditions. Quinze ans plus tard, il est ainsi revenu dans ses pas pour nous raconter le quotidien et surtout le devenir d’une tribu isolée en insulinde. En cinéaste (et écrivain confirmé), Patrice assure la réalisation de ce doc’ qu’il coproduit également. Les esprits chagrins ne manqueront pas de railler son omniprésence devant l’écran, les autres se laisseront gagner par ses belles images et par ses talents de conteur. Car capt’ain Franceschi sait raconter, avec faconde, force et profondeur, chacune de ses aventures. Un film à évidemment «dévorer» sur grand écran et en prime-time aux écrans de l'Aventure.
22 h 00
1 000 km à la rame sur le Zambèze Un film de Mike Magidson Production : Bienvenue ! Productions et Docside Production France - 52 minutes – 2013 – avant-première
Fin 2012, Sophie de Courtivron et Christophe Saint-Joanis ont parcouru le fleuve Zambèze
à bord d’un canoë biplace gonflable. Ils ont ainsi pagayé cinq semaines dans la partie la moins explorée de ce cours d’eau, depuis Chavuma, près de la frontière avec l’Angola, jusqu’aux fameuses chutes Victoria, une partie très peu explorée. Ils ont rencontré les nombreuses tribus qui tirent leur subsistance du fleuve, côtoyé une faune pas toujours accueillante, affronté les rapides…
› MON AVIS : De cette aventure, je n’en connais que la déclinaison papier parue dans la revue outdoor Wider. Et cette expédition ne manque pas de piquant ! À noter que le réalisateur Mike Magidson n'est pas allé sur le terrain. Car les 2 aventuriers se sont filmés eux-mêmes. Un film fraîcheur donc, épaulé par un réalisateur de renom. Un cocktail gagnant ?
VENDREDI 11 OCTOBRE
9 h 30
Una Boya Feliz Un film de Jordi Muns Sola et Eloi Tomàs
En septembre 2010, l’Espagnol Jordi Muns a réalisé une aventure sans précédent : naviguer plus de 1 300 km le long des côtes brésiliennes, en kite-surf, en solitaire et en autonomie. Au-delà d’un record inédit, son voyage est une épreuve personnelle, émotionnelle et physique, digne d’une véritable odyssée. Suspendu entre deux éléments, entre les caprices de l’Atlantique et de la météo, c’est aussi l’illustration du grand respect qu’il porte à l’océan et au ciel.
› MON AVIS : Chaque sélection des Écrans d’Aventure 2013 aborde désormais l'exploration par ce que les adeptes du genre appellent le fun. Un documentaire à coup sûr réalisé avec les moyens du bord. Les téléspectateurs ne bouderont cependant pas le plaisir de visionner sur grand écran de belles et esthétisantes chevauchées iodées. Quant aux protagonistes, leur énergie et leur passion semble contagieuses. Un prix Jeune Réalisateur en puissance ?
10 h 30
Quatorze deux mille ou la nouvelle expédition Un film de Cécile Cusin
Production : Y.N. Productions France – 52 minutes – 2012
Ni extrême, ni à l’autre bout du monde, Sandrine et Cécile partent à l’aventure aux portes de chez elles. Elles vont tenter l’ascension des 14 montagnes les plus élevées du massif des Bauges, au cœur des pré-Alpes, comme un clin d’œil aux 14 « 8000 » que compte la Terre. Mais au-delà de la conquête des sommets, leur objectif est le cheminement et la découverte des enjeux du milieu qu’elles traversent… Une histoire teintée d’humour, d’amitié, de respect et de poésie.
› MON AVIS : Nouveau documentaire sur lequel je dispose de peu d’éléments tangibles pour m’en faire une réelle opinion. Un film de montagnes dans la grande tradition des films sélectionnés chaque année par les organisateurs des Ecrans d’Aventures. Le doc' dédié l’an dernier à Erhard Loretan (LIRE LA CHRONIQUE) était épatant. Un prix Jean-Marc Boivin en vue ? À coup sûr un prix du Jeune réalisateur si l'intéressée est éligible.
11 h 40-11 h 50
Actualités - On a survolé la terre : le désert
d’Atacama Un film de Clémentine Bacri, Adrien Normier et Samy El Hourch Coproduction : Gédéon Programmes, Universcience, CNDP, ORA. France - 4 minutes - 2013 - hors compétition
À bord de leur fragile esquif aérien, Clémentine et Adrien découvrent les lagunes du salar d’Atacama : une immense région où les eaux descendues de la montagne se sont chargées en sel formant des oasis de couleurs dans l’immensité de sable. Derrière la beauté de ces paysages, des énormes enjeux économiques se cachent avec la présence dans le sol de lithium, un composant essentiel pour les batteries de nos portables... Plus loin, ils aperçoivent les antennes du radiotélescope Alma tournées vers le ciel.
14 h 00
Terminus boréal Un film de Bruno Peyronnet Production : Eliocom France – 52 minutes – 2012
Mars 2012, départ de Savoie pour une expédition en Pays Saami. Ils sont 6 à
embarquer dans les trains qui vont traverser l’Europe. Destination plein Nord, la Laponie suédoise, pour traverser à ski le massif du Sarek : «l’Alaska d’Europe». Cette aventure nordique originale milite pour une «mobilité douce», pour démontrer que l’on peut voyager loin avec, pour seul moyen de transports, des techniques qui permettent de s’immerger en pleine nature, en polluant le minimum.
› MON AVIS :«Réalpiniste», c’est par le nom de la société audiovisuelle créée parBruno Peyronnet, le réalisateur de ce doc’. L’intéressé intervient ainsi sur tous les terrains. Il a dès lors tourné de nombreuxdocumentaires d’expéditions. De ce cinéaste, je ne connais que son film d’une aventure australe menée par Isabelle Autissier et Lionel Daudet (tiens encore lui) sur l'île de la Géorgie du Sud. Pour «Terminus Boréal», difficile par contre de m'en faire une idée précise. Le court extrait diffusé (ci-contre) me laisse toutefois sur ma faim. Si les images sont belles, le montage rythmé et le propos léché, je ne garantis pas le sel de cette aventure. A juger sur pièce!
15 h 00
Crossing the ice Un film de Justin Jones
Production : Quail Television Pty Ltd Australie – 44 minutes – 2012 – avant-première
En Antarctique, les aventuriers australiens, Justin Jones et James Castrission, se lancent dans une première mondiale : une expédition aller-retour au pôle Sud sans assistance. Mais il y a déjà un explorateur polaire beaucoup plus expérimenté qu’eux sur place, avec le même défi et une longueur d’avance. Justin et James font néanmoins face au désert blanc, au froid, aux crevasses, aux pannes de matériel et aux blessures, tout en traînant 160 kg sur la glace, pour transformer cette folie en course.
› MON AVIS : Du film polaire à la sauce australienne. De la glace, des barbes, des pleurs, des rires, des gercures, des rires, des confidences et des blizzards. Tout y est ! Cette aventure semble huilée, très huilée. Cette bande-annonce cacherait-elle une pépite ? ou un énième film d'expédition utilisant les grosses ficelles ?
16 h 30
Pierre Mazeaud, la vie en face(s) Un film de Gilles Chappaz Production : Seven Doc France – 52 minutes – 2013 – avant-première
Ce film nous fait découvrir le destin unique de Pierre Mazeaud qui a réussi à marier au plus haut niveau trois passions en apparence inconciliables : le droit, la politique et la montagne. À l’heure des bilans, le premier Français au sommet de l’Everest ose ce constat apaisé : «Mes plus grandes joies, je les ai éprouvées en montagne. Cela peut faire sourire, j’y ai trouvé la vraie amitié (...). Plus que tout la montagne a été jusqu’au bout ma passion. C’est là que l’être humain s’accomplit !»
› MON AVIS : À cadence régulière, Gilles Chappaz régale les spectateurs et spectatrices de Dijon grâce à un film de montagne qu'il a concocté avec science, patience et passion. Car ce réalisateur est un véritable artisan, un orfèvre du documentaire. Cette fois, Monsieur Chappaz nous raconte le destin d'un montagnard hors pair. Nul doute que l'on va une nouvelle fois communier avec un géant des sommets. Du cousu main. Et un prix Jean-Marc Boivin garanti ?
21 h 00
Là où naissent les icebergs Un film de Pierre Dutrievoz Coproduction : MC4, Montagne TV. France – 52 minutes – 2013 – avant-première
Tout au nord, il existe un lieu secret où naissent les icebergs, où la calotte glaciaire libère des géants éphémères avant de les laisser dériver. Au printemps 2013, au terme d’un périple de 400 km à travers un immense territoire balayé par les tempêtes et parcouru par l’ours blanc, un père et ses deux fils (Pierre, Lorentz et Niels) y sont parvenus à ski. Sur le miroir du Groenland, ils ont écrit, avec leurs compagnons Inuit, l’une des plus belles histoires polaires.
› MON AVIS : Peu d’infos à nous mettre sous la dent pour l’instant. Seule certitude, le réalisateur est un homme de convictions rompu aux expéditions en tous genres. Compte tenu du sujet choisi, ce film incite autant à l’évasion qu’à l’interrogation. Car, les déserts blancs sont plus que jamais des baromètres du climat de notre planète.
22 h 00
Alain Colas, rêves d’océan Un film de Eric Le Seney Production : Injam Production, France Télévisions et l’INA France – 52 minutes – 2013
De 1968 à 1978, Alain Colas est devenu une légende de la course à la voile en solitaire, avant de disparaître à bord de son trimaran Manureva. Cette tragédie a ému la planète. Mais peu de gens savent qui était ce marin et cet aventurier du XXème siècle. En s’appuyant sur des archives de l’INA - ainsi que sur les témoignages de proches, de journalistes et d’amis - ce film dévoile la route héroïque, unique et fulgurante de cet enfant de la Nièvre que rien ne prédestinait à devenir «une étoile du large».
› MON AVIS : Chaque année, Dijon met en lumière un film 100% marin. Plébiscité aux Ecrans de la Mer 2012 (le festival «jumeau» organisé par La Guilde), les organisateurs ont donc retenu dans leur filet ce doc’ racontant une figure légendaire de l’histoire maritime dont la disparition demeure toujours énigmatique. C’est selon moi la «rolls» du biopic d’aventure de cette année. Du tragique, de l'émotion mais de la retenue.
SAMEDI 12 OCTOBRE
9 h 30 Le retour de la baleine boréale Un film de Guilhem Rondot
Production : Production Nova Média Canada – 52 minutes – 2013 – avant-première
Dans les étendues de l’Arctique canadien, l’ours blanc n’est pas le seul à symboliser la fragilité de l’écosystème. L’imposante baleine boréale est tout aussi vulnérable. Tout comme l’ensemble des grands mammifères marins de la planète, elle a subi pendant des siècles les assauts répétés des hommes, au point qu’elle a bien failli disparaître. Pour y remédier, Bernard Leblanc, biologiste au laboratoire de Winnipeg, a dédié sa carrière à la surveillance de la baleine franche du Groenland.
› MON AVIS : Le monde polaire fait décidément recette. Cette fois, il s'agit d'un documentaire de nous cousins québécois mettant l'accent sur la Nature. A en jauger par la qualité de la bande-annonce, et notamment des images terrestres et sous-marines, ce film a été savamment pensé. Quant à sa réalisation, elle rappelle d'emblée les productions de Thierry Robert, le président du jury. Suffisant pour se démarquer des autres productions ?
10 h 30
J’ai demandé la lune au rocher Un film réalisé et produit par Bertrand Delapierre
France – 15 minutes – 2013 – avant-première
Après avoir brillé en compétition, après avoir ouvert des voies et après avoir accompli des réalisations très spectaculaires sur les plus belles parois de la planète, Stéphanie Bodet revient à ses premiers engouements. Car en marge de l’escalade pure, l’écriture est sa deuxième vocation. Sur les roches polies des Aiguilles de Bavella, en Corse, elle laisse libre court à sa plume. Toujours au contact de la pierre, Stéphanie nous montre une voix nouvelle où s’exprime tout son «amour du lisse».
11 h 00
Two on K2 Un film réalisé et produit par Dariusz Zaluski Pologne – 43 minutes – 2013 – inédit
Ralf Dujmovits et Gerlinde Kaltenbrunner sont des alpinistes qui ont un beau palmarès international. Et c’est aussi au pied des géants que leur amour s’est forgé. Aujourd’hui le couple allemand, multiplie les réussites partout sur la planète. Accompagnés de quatre alpinistes, les voici partis à la conquête du K2 par la face nord. Car Ralf tient à offrir à Gerlinde son quatorzième et ultime sommet de 8 000 m. En soixante sept jours d’expédition, les 8 611 m ne se laissent pas gagner.
› MON AVIS : Un nouveau documentaire dédié à l'exploration en haute montagne. Cett fois, il s'agit d'un film polonais avec des grimpeurs allemands partis à la conquête du K2. Si ce film évite les écueils du genre - comme un récit trop chronologique et linéaire ou des confidences se bornant à nosu décrireles conditions atmosphériques, le spectateur n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
12 h 00 - 12 h 10
Actualités - Charles Rozoy Hors compétition Charles Rozoy est devenu champion paralympique à Londres en 2012. D’abord nageur valide, un accident de moto lui paralyse le bras gauche en 2008. Il lui faudra beaucoup de ténacité pour reprendre l’entraînement à la force d’un seul bras et aller jusqu’au bout de son rêve. Un parcours riche en rebondissements qu’il désire partager lors de cette 22ème édition.
14 h 00
Tewet le Dayak aux mille grottes Un film de Luc-Henri Fage
Production : Docside/Félis Production France – 24 minutes – 2013 – hors compétition – avant-première
Juin 2013. Tewet et deux amis remontent un fleuve de Bornéo, puis la Marang dont les eaux claires proviennent d’une grotte au pied des pitons karstiques. Depuis 50 ans, il explore ce massif à la recherche des nids d’hirondelles. Bien que la production ait chuté, il continue régulièrement sa tournée. Mais il faut se rendre à l’évidence : les hirondelles ont disparu, sauf dans une grotte géante. Mais Tewet couve un autre trésor qui va peut-être sauver sa communauté…
› MON AVIS : Lui aussi est un habitué de Dijon ! Régulièrement, le cinéaste-explorateur «livre» un documentaire dans lequel il raconte sa dernière expédition sous terre. Si Luc-Henri-Fage s’est lancé dans la spéléologie depuis l’adolescence avec passion, il raconte chacune de ses expéditions caméra au poing. Les années passants, il sillonne désormais le monde en quête de grottes inconnues et de peintures rupestres encore jamais dévoilées au grand public. La ténacité et la passion de ce cinéaste-spéléologue me fascine. De surcroît, ses films documentaires sont à chaque fois d’excellente facture. Une figure du monde de l’exploration à (re)découvrir.
14 h 40
Prisonniers de l’Himalaya Un film de Louis Meunier
Production : Taimani Films, Nilaya Productions France – 52 minutes – 2012 – hors compétition
Les Kirghizes d’Afghanistan forment la communauté d’altitude la plus isolée de la planète. Pourtant, à seulement quelques kilomètres se trouvent la Chine, le Tadjikistan et le Pakistan. Mais les frontières se sont fermées avec l’histoire, emprisonnant ces nomades sur le toit du monde. Reclus par petits groupes dans des campements de montagne à 4 300 m d’altitude, ils ne sont plus que 1 200 à subsister tant bien que mal. Doivent-ils imaginer leur avenir ailleurs ?
16 h 20
Profession Explorateur : Antoine de Maximy Un film de Alain Tixier
Coproduction : MC4 et la Société des Explorateurs Français avec la participation de Voyage France – 26 minutes – 2013 – hors compétition
Doit-on encore présenter Antoine de Maximy ? Peut-être que oui. Car l’auteur-animateur-routard de la série à succès : «J’irai dormir chez vous» a d’autres compétences de réalisateur et d’aventurier. On lui doit de grands reportages sur des scènes de conflit aussi bien à Beyrouth qu’en Iran-Irak. Réalisateur, présentateur et cameraman, il s’est aussi rendu dans quatre-vingts pays en vingt ans de carrière, en tant que spécialiste de l’aventure, de films animaliers et d’expéditions scientifiques.
17 h 00 Annonce du palmarès au cinéma Olympia.
DIMANCHE 13 OCTOBRE 14 h 00 – 17 h 00 Projection de 3 films primés au cinéma Darcy.
LES ÉCRANS DE l’AVENTURE EN BREF
Rendez-vous incontournable de l’Aventure, le Festival est une occasion exceptionnelle de voir les meilleures productions audiovisuelles internationales et de rencontrer les professionnels de l’image, aventuriers et voyageurs. Cet événement permet à un public toujours plus nombreux d’assister aux projections, débats, expositions, rencontres et de partager des moments d’intense émotion avec les nombreux invités du Festival. Un événement au cœur de la ville de Dijon aux cinémas Olympia et Darcy.
LE JURY
Les noms des membres du jury films 2013 de la 22ème édition des Ecrans de l'aventure sont désormais connus ! Le réalisateur et président du jury films 2013 Thierry Robert sera entouré de : Simon Allix, graphiste, voyageur, réalisateur, écrivain / Claire Colart, responsables des achats documentaires pendant plus de vingt ans à la RTBF / Chloé Henry-Biabaud, réalisatrice et journaliste reporter d’images et Louis Meunier, réalisateur. Plus d'infos sur leur parcours : http://aventure.la-guilde.org/spip.php?article1669
LES PRIX
5 prix pour les films
› La Toison d’or du film d’aventure (doté de 5 000 € par la ville de Dijon)
› Le Prix spécial du jury
› Le Prix Jean-Marc Boivin
› Le Prix jeune réalisateur (parrainé par Ushuaïa TV)
› Le Prix des jeunes de la ville de Dijon (doté par la librairie Chapitre Lib de L’U)
› La Toison d’or de l’aventurier de l’année › Le Trophée Peter Bird › Le Prix Alain Bombard (doté de 1 500 € par EDF en Bourgogne)
UN DOSSIER CONCOCTÉ ET MITONNÉ PAR STÉPHANE DUGAST REPORTER d'abord | AUTEUR & RÉALISATEUR aussi | CRÉATEUR du Blog EMBARQUEMENTS | L’Aventure autrement
Jean-Yves Delitte aime les océans et les marins. Dessinateur chevronné, l’artiste s’est fait une spécialité, celle de mettre en bande-dessinée des épisodes clefs de l’histoire maritime.
À l’actif de ce peintre officiel de la Marine belge (français de nationalité), des séries forts prisées des adeptes du genre comme «Belem», «U-Boot» ou encore «Black Crow». C’est d’ailleurs, via cette série, que le dessinateur s’est cette fois penché sur un mythe : l’expédition de La Pérouse.
Commandée par le roi Louis XVI pour redorer le prestige de la Marine Royale, alors amoindrie par la toute puissante marine britannique, une expédition d’envergure est lancée.
À sa tête, Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse, se lance dans une course autour du monde inspirée de celle de l’illustre explorateur James Cook. Plutôt que les conquêtes à des fins militaires, le natif d’Albi privilégiera le commerce, la science et les découvertes.
De Monsieur de Lapérouse et des 220 marins du Roy partis explorer en 1788 des terrae incognitae, on restera longtemps sans nouvelles jusqu’à ce qu’un dénommé Peter Dillon ne découvre quatre décennies plus tard des restes du naufrage de L’Astrolabe et de La Boussole dans le Pacifique, à Vanikoro précisément, dans les îles Salomon[1].
En lisant cette BD, les aficionados reconnaitront sans peine la patte Delitte, ses décors esthétiques, ses fiers vaisseaux et ses personnages récurrents. Les autres se régaleront des dessins forts réalistes, conçus à partir d’une documentation étoffée.
Si cet album offre une version un brin romancée des faits, il vaut par son lot d’anecdotes historiques, et surtout par son découpage dynamique valorisant les scènes d’embarquements.
Pour le prochain album de cette série d’ores et déjà prévu, Jean-Yves Delitte s’intéressera à une nouvelle expédition mythique : celle de la Bounty.
Mer et bande-dessinée font décidément bon ménage.
Stéphane DUGAST
[1] : Initiées par l’association Salomon et soutenues par la Marine nationale, les expéditions Vanikoro 2005 et Vanikoro 2008 permettront à des scientifiques et des spécialistes de se rendre sur place afin d’éclaircir (en partie) le mystère La Pérouse.
› À LIRE La Boussole et l’Astrolabe. L’expédition de La Pérouse de Jean-Yves Delitte. Collection Black Crow raconte. 48 pages -14 € (Glénat).
› BONUS La malédiction de Lapérouse : un livre de Dominique Le Brun publié aux éditions Omnibus et une enquête qu’il raconte sur France Info.
217 kilomètres, 4 000 mètres de dénivelé, des températures oscillant entre 40°C et 70°C, c’est de l’aveu de ses organisateurs la « course à pied la plus dure au monde ». Direction la vallée de la Mort en Californie.
«Pourquoi gravir une montagne ?». À cette question, l’alpiniste Edmund Hillary – vainqueur de l’Everest – a simplement répondu : «Parce qu'elle est là».
Chaque été, la centaine de concurrents du l'ultramarathon de Badwater (Badwater Ultramarathon aux USA) fait fi de ses interrogations. Comme sir Hillary, ils courent cet ultra marathon parce qu’il existe et qu’il se déroule tous les étés sous de fortes chaleurs.
Réputé très difficile en raison de son parcours fort accidenté, long de 217 kilomètreset cumulant 4 000 mètres de dénivelé, cette course est, de surcroît, redoutable à cause de la chaleur et du vent qui y sévissent. Le mercure s’affole : les températures dépassent les 50°C à l'ombre, atteignant facilement 70°C au soleil.
C’est dans la vallée de la Mort, à une centaine de mètres sous le niveau de la mer, que le départ de cet ultra-marathon est donné tandis que son arrivée est jugée à proximité du Mont Whitney, à près de 2 500 mètres d'altitude.
En cette époque où prévaut le sacro-saint principe de précaution, je me réjouis de penser que des hommes et des femmes repoussent leurs limites, autant physiques que morales, sans avoir recours à une armada de substances chimiques.
Autant de passionné(e)s portés par le goût de l’effort, l’adrénaline du danger et le besoin de tester leurs limites (SD)
Marine & Océans, c’est un magazine trimestriel et un site web pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux des océans. Dans son numéro d’été, ce magazine au papier glacé fait la part belle aux récits de mer. Entretien et explications avisées de son rédacteur-en-chef Bertrand de Lesquen.
Quel promesse faîtes-vous à vos lecteurs et lectrices ?
- Bertrand de Lesquen : Ce numéro de Marine & Océans les emmènera aux confins de tous les mondes avec pour objectif de raconter la mer, le voyage, la rencontre, la découverte…
C’est un numéro d’été, fait de récits et d’images, tout simplement. Un numéro fait pour appareiller, tranquillement amarré à son transat dans le repli d’une malouinièreou à sa serviette, étendu sur le sable chaud d’une plage de Méditerranée.
Qui sont les auteurs de ces grands reportages ?
- Bertrand de Lesquen : Nos auteurs ont des âges et des parcours différents avec pour point commun la passion de la mer, souvent dela Marine, et bien sûr des longues pérégrinations qui libèrent l’esprit et éveillent les sens. Ils restituent la magie des embarquements et des grandes traversées.
Il y a Jean-Wandrille Méchet, 21 ans, élève-officier au long-cours, destiné aux navigations incessantes de la Marinemarchande, qui nous raconte son expérience de deux mois dans la Marinenationale et son embarquement à bord des bateaux gris.
Il y a Emmanuel Laccours, 49 ans, capitaine de vaisseau de réserve, ancien pacha d’une frégate dela Royale, qui a décidé de mettre sa vie d’homme de mer au service de l’économie de son pays. Devenu capitaine au long cours, il nous dévoile le quotidien des marins engagés sur le front de l’exploitation pétrolière au large du Nigéria.
Il y a Foucauld Dalle, 28 ans, étudiant en management à HEC et à Polytechnique, une tête bien faite comme l’on dit, engagé pour un an dansla Marineau titre du Volontariat officier aspirant, version nouvelle du service national ouverte aux étudiants désireux de connaître les armées. Il nous ouvre les portes d’une partie du domaine maritime français – le plus vaste au monde après celui des États-Unis – et pas la plus neutre : les Terres australes et antarctiques dont les eaux n’ont pas encore toutes été cartographiées.
Justement la part belle est faite aux reportages de terrain ?
- Bertrand de Lesquen : Tout à fait ! La couverture du magazine a été réalisée par Christian Cailleaux, 45 ans, auteur de bande dessinée et illustrateur, futur peintre de la Marine (?). Son embarquement, il nous le raconte avec émotion : «Embarquer sur une frégate militaireen partance pour les terres australes, c’est rejoindredes rêves de petit garçon…».
Dans ce numéro, vous pourrez aussi lire les aventures polaires de Stéphane Dugast, 39 ans, infatigable reporter au long cours parti sur la côte orientale du Groenland sur les traces de Paul-Émile Victor dont il prépare la biographie (NDLR : l’auteur et l’animateur de ce blog). Il nous emmène aux côtés des derniers chasseurs de phoques pris au piège du réchauffement climatique.
Et puis il y a Hervé Allaire, 32 ans, breton volontaire et aventureux - un pléonasme (?) - formé sur le Trieux aux épissures, aux manœuvres de coffre et à l’art de la godille par un grand-père pédagogue, qui est à l’origine d’une belle aventure collective.
Il est parti récemment en famille, à l’assaut de l’Atlantique, sur Mahatao un sloop côtier de 27 pieds transformé en croiseur apte aux navigations les plus ambitieuses.
Vous donnez également la parole à des marins d’Etat de renom ?
- Bertrand de Lesquen : Oui, nous publions en ouverture une grande interview du vice-amiral d’escadre (2S) Olivier Lajous, une figure de la Marine nationale. Après quarante ans d’une carrière débutée comme matelot, plusieurs commandements à la mer et les plus hauts postes à terre, il est aujourd’hui président dela Société nationale de sauvetage en mer. Il rappelle notamment que ce dernier espace de liberté que sont les océans exige, outre le respect, une pratique plus responsable et plus sûre.
Nous publions ensuite le témoignage du Premier maître Estelle Proteau, la première et unique femme pilote de port militaire. Elle nous raconte son métier, souvent méconnu - on ne pilote pas, écrit-elle,une frégatecomme un sous-marin - et nous confie ses aspirations : le commandement d’un petit navire, ou le pilotage du porte-avions Charles de Gaulle. De l’engagement et de belles ambitions.
En guise de conclusion, qu’auriez-vous envie de dire ?
- Bertrand de Lesquen : Achetez Marine& Océans ou mieux abonnez vous ! A tous, je souhaite une bonne lecture. J’en profite également pour remercier de leur fidélité les lecteurs et abonnés à Marine& Océans dont - nous dit-on - l’audience ne cesse de croître. Tant mieux pour la mer… »
› EN SAVOIR PLUS
Marine& Océans. Une revue et un siteweb pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux des océans. Pour s'abonner, RDV sur http://www.marine-oceans.com
Jeune appelé chez les fusiliers-marins en 1985, Marius s'est engagé deux ans plus tard dans la Marine, devenant rapidement un béret vert. Au fil d'un quart de siècle de missions, et fort d'un charisme incontestable, il est devenu une figure emblématique des commandos Marine avant de se reconvertir récemment au cinéma. Depuis quelques mois, l'ex-commando s'est lancé dans une nouvelle aventure, celle de l'écriture d'un ouvrage racontant son parcours plus sinueux qu'il n'y parait...
Ex-commando devenu depuis « civil » et responsable de la sûreté des bassins Ouest du port de Marseille, Marius s'offre, de temps à autre, de belles parenthèses. Il est ainsi devenu acteur de cinéma, jouant son propre rôle : celui de Marius (son sobriquet pendant 22 ans chez les bérets verts) dans le long-métrage Forces spéciales.
Depuis ce film réalisé par Stéphane Rybojad, Marius s'est lancé dans l'écriture d'un livre dans lequel il raconte son parcours, et notamment sa vie plutôt sinueuse avant son entrée dans les commandos.
Sortie en librairie en septembre prochain du livre signé Marius à paraitre aux éditions Nimrod
Entretien avec Marius réalisé avant la sortie du film Forces Spéciales.
- « Marius, pouvez-nous nous raconter plus précisément votre participation à ce film de cinéma ?
C’est une longue histoire consécutive à ma participation au film documentaire « L’école des bérets verts ». J’avais donné ma parole d’homme au réalisateur Stéphane Rybojad que je lui apporterais mon concours à son prochain projet s’il parlait des commandos. Steph a tenu parole et m’a re-contacté comme prévu...
Quand j’ai reçu son scénario, j’ai d’abord organisé un conseil de famille. Comme à chaque grande décision à prendre chez moi, j’ai réuni mes proches. On a procédé à un vote pour savoir si je partais ou pas sur ce projet, le vote a été favorable.
J’ai lu le scénario, et même si je ne connaissais encore pas tous les codes du cinéma, j’ai d’emblée trouvé le projet ambitieux et dans l’esprit des précédentes productions de Stéphane Rybojad.
Forces spéciales, c’est pour moi une histoire basée sur des valeurs humaines avec une dramaturgie se calquant sur l’actualité. On raconte l’histoire d’une reporter enlevée en Afghanistan que des forces spéciales doivent délivrer. Ce scénario m’a tout de suite emballé…
… Au point d’abord de devenir le conseiller tactique du film…
En effet ! Ma mission première a d’abord consisté à caler des rendez-vous avec mes contacts dans les forces spéciales et les commandos afin que Stéphane Rybojad puisse en savoir plus sur l’habillement ou l’armement. Il s’agissait de faire gagner le scénario en crédibilité et en réalisme.
J’ai également conseillé à ce stade Stéphane Rybojad en terme de procédures qu’appliquent les forces spéciales sur le terrain, qu’il s’agisse des réflexes ou des postures à adopter en cas d’application des feux ou au cas où une équipe ait au contraire à s’en soustraire.
Pour les comédiens, il était ensuite important qu’ils acquièrent la bonne gestuelle ainsi que les actes élémentaires d’un commando de base, ne serait-ce que dans la manière de se comporter avec leur armement et leur matériel.
D’où le choix délibéré d’immerger les comédiens à Lorient ?
Tout à fait ! Sur cette affaire, j’ai un peu été la clef qui a permis d’ouvrir le cadenas en ce sens où j’ai permis aux comédiens et à l’équipe de tournage de faire plus facilement connaissance avec les commandos, mes anciens camarades.
Cette immersion à Lorient, dans la « maison-mère » des commandos, devait permettre aux comédiens de toucher du doigt l’esprit commando, à savoir : la rusticité du métier, le sentiment d’appartenance et cette fierté à servir la France et la Marine.
L’avantage avec des comédiens en situation c’est que ce sont de véritables éponges. Ils ont ainsi vite réussi à s’imprégner des mimiques des vrais commandos, de leurs attitudes, de leurs comportements et même et de leurs phrasés !
Pendant 10 jours à Lorient, en mangeant, en dormant ou en tirant avec les vrais commandos, les comédiens ont ainsi été plongés dans le grand bain. Ils ont pu mieux appréhender leur personnage et leur rôle avant d‘être projetés sur le terrain au Tadjikistan et à Djibouti.
Quant à vous, de conseiller tactique, vous êtes même devenu acteur, comment s'est opérée cette métamorphose ?
C’est un coup du réalisateur ! Stéphane Rybojad m’a avoué après coup avoir écrit son scénario en pensant à moi. C’est flatteur ! Je me suis ainsi retrouvé à jouer mon propre rôle, celui de Marius le commando.
Pendant le tournage, ma seule crainte c’était de ne pas être dans le ton du film. Heureusement, Stéphane est un réalisateur qui laisse énormément de champ libre à ses acteurs. Il ne m’a jamais imposé de phrases types.
Il m’a juste demandé de me libérer et d’être Marius en opération, ce que je me suis efforcé de faire. Quant aux caméras et aux équipes techniques, j’en ai fait abstraction comme pendant le tournage du documentaire « L’école des bérets verts ».
Concernant maintenant la notoriété que cela pourrait engendré, elle m’indiffère.
Ce rôle de Marius me permet juste de mettre en lumière le travail de mes camarades : les commandos Marine, ceux d’active, les anciens et ceux malheureusement tombés à l’entraînement ou sur un théâtre d’opérations.
Je ne suis qu’un ambassadeur, et tant mieux si ce film fait mieux connaître le travail des fusiliers-marins et commandos.
Quel anecdote retenez-vous de ces 3 mois de tournage ?
Celle d’une scène tournée dans un village au Tadjikistan. On est en plein « tube arrière ». C'est une procédure pour les forces spéciales consistant à se soustraire au feu de l’ennemi.
Devant moi, le comédien Alain Figlarz à la « minimi » (NDLR : Mini-Mitrailleuse), les figurants talibans arrivent, on est en train de les allumer tout en se dégageant en « tube arrière ».
Au moment où je finis d’appliquer mes feux, je trébuche mais je fais une roulade arrière par réflexe tout en rechargeant et en continuant d’appliquer mes feux. C’est dans la boîte !
Après la prise, Alain Filgraz vient me voir et me demande si cette cascade était prévue dans le scénario. Il trouvait mon jeu parfait ! Je lui explique alors que non c’était juste un réflexe opérationnel de tout bon soldat. Ce réflexe m’est revenu naturellement (rire)
En guise de mot de la fin, racontez-nous Forces spéciales en 3 mots ?
Détermination, passion et… envie ! Je terminerais en traitant Stéphane Rybojad de fou pour avoir été capable d’envoyer 100 personnes avec 8 tonnes de matériel sur les sommets du Tadjikistan à -27°C, entre 3 500 et 4 000 mètres d’altitude, pour basculer dans la foulée à Djibouti et son désert avec des températures à plus de 40°C avant de grimper à Chamonix à 4 300 mètre pour évoluer dans 4 à 5 mètres de neige en « grand blanc ».
Voilà qui résume bien l’entreprise de Stéphane et l’état d’esprit de ce film ! A vous de juger sur pièces en venant voir ce film ! »
Propos recueillis par Stéphane DUGAST Photographies de Jeff Manaury / Easy Company
EN SAVOIR PLUS
LE FILM Forces spéciales de Stephane Rybojad. Avec Diane Kruger, Djimon Hounsou, Benoît Magimel & Marius. (1h47). En salle le 2 novembre. La fiche du film Forces SPECIALES sur AlloCiné
LE LIVRE
Les éditions Nimrod ou le spécialiste des récits biographiques et thrillers militaires. Créées début 2006, cette maison d’édition publie une dizaine de livres par an sur les thématiques militaires. Les éditions Nimrod compte parmi leurs auteurs d'anciens soldats, des militaires toujours en activité, ainsi que des journalistes ou des historiens spécialistes sur l'univers de la Défense.